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Rachid Mesbahi : le virtuose du mandole

Impérieuse culture du terroir 

Rachid Mesbahi : le virtuose du mandole

Rachid Mesbahi c’est, en premier lieu, l’incontournable duo avec Dahbia : «Zriɣţ mi-thruh». Mais c’est aussi les tubes «Ruḥ anef-iyi » ou encore « ɛuhdaɣ sabun tnac», une chanson reprise par L’orchestre National de Barbes, dans les années 1990.

Toutefois, son répertoire ne se limite pas à ces tubes. Citons encore « ayema ɛzizen », « ay afrouk », « tavraţ », « ay idurar », et bien d’autres, avec un autre duo remarquable avec Tafsut : « D kem id l-ɛemr-iw »

Biographie

Rachid Mesbahi est né en 1942, à la haute ville de Tizi Ouzou, au quartier « Houmt El Djemaa ». Il est le cadet d’une fratrie de quatre sœurs et deux frères.

Pour aider un tant soit peu son père afin de subvenir aux besoins de la famille, très jeune Rachid faisait des petits métiers, dont celui de cireur dans les rues et venelles de la ville, sans pour autant négliger sa véritable passion qu’est la musique. Chaque soir il grattait les fils d’un semblant de guitare faite à base d’une boite de lubrifiant en métal et d’un manche en bois.

Au fil du temps il finit par manier aisément presque tous les instruments de musique pour devenir par la suite un virtuose du mandole.

Adolescent, il quitta définitivement son pays pour s’installer à Paris et enfin devenir un musicien incontournable. Dans la capitale française, il fréquente nombre d’interprètes de la chanson Algérienne installés dans l’hexagone.

Le mandole fut son instrument de prédilection pour accompagner des sommités du chaabi et de la chanson kabyle, à l’image de Dahmane El Harrachi, Akli Yehiatene, Allaoua Zerrouki, Matoub Lounes et tant d’autres. Entre temps il compose et interprète ses propres œuvres qui resteront gravées dans les annales de la chanson kabyle.

Ruḥ Anef-iyi 

Acimi id seqṣaḍ

Liḥala-w amek tella

Teẓṛiḍ ameɣbun yettɣaḍ

Yezga meskin d-gir ḥala

D’egmeṭwen  i-ṣawaḍ

D-amuḍḍin mačči yeḥla

Ṛuḥ annef-iyi

 

Ah ṛuḥ annef-iyi

Ah ṛuḥ annef-iyi

Laɛtab n-zman iṭṭef-iyi

Ṛuḥ annef-iyi

 

Seg ass m-id lint w-allen-iw

Siwa ṭlam ideg d twaliɣ

Uggur-en deg brid-iw

Mi lḥiɣ aqqedim ɣliɣ

Ur k-aɛniɣ ay aḥala-w tettɣiḍ

Ṛuḥ annef-iyi

 

Ah ṛuḥ annef-iyi

Ah ṛuḥ annef-iyi

Laɛtab n-zman iṭṭef-iyi

Ṛuḥ annef-iyi

 

Aqli a ḥettebɣ usan

Wis-en acḥal id yeqqim-en

Tɣaḍ-iyi tafat yensan

Lfuṛṛuḥ uṛğiɣ ɣummen

Ig uɣn ṛuḥ ur n-uksan

Win mu ḥkiɣ ur d-itt amen

Ṛuḥ xḍu-yi

 

Ah ṛuḥ annef-iyi

Ah ṛuḥ annef-iyi

Laɛtab n-zman iṭṭef-iyi

Ṛuḥ annef-iyi

 

Va-t’en, laisse-moi tomber

 

Va-t’en, laisse-moi tomber

L’épreuve du temps me retient prisonnier

Va-t’en, laisse-moi tomber

 

Pourquoi cherches-tu

Dans quel état je suis

L’indigent fait de la peine tu le sais bien

Il est toujours en mauvaise posture

Ses larmes coulent à flots

Personne ne peut guérir ses blessures

 

Va-t’en, laisse-moi tomber

 

Va-t’en, laisse-moi tomber

L’épreuve du temps me retient prisonnier

Va-t’en, laisse-moi tomber

 

Depuis que mes yeux sont ouverts 

Dans le noir je suis constamment plongé

Que de barrières sur mon chemin

Je trébuche dès mes premiers pas

Mon ami, mes tourments ne les envie pas

Si tu savais combien mon état fait de la peine

 

Va-t’en, laisse-moi tomber

 

Va-t’en, laisse-moi tomber

L’épreuve du temps me retient prisonnier

Va-t’en, laisse-moi tomber

 

Me voilà comptant les jours

Sans savoir combien il doit m’en rester

À la lumière éteinte je compatis 

Les joies espérées sont voilées

À l’agonie, mon âme est forcée

Qui donc pourrait me croire si je lui racontait

 

Va-t’en, laisse-moi tomber

L’épreuve du temps me retient prisonnier

Va-t’en, laisse-moi tomber

Auteur
Kacem Madani

 




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