Dans un entretien accordé à Diasporadz, Méziane Benarab, coprésident de la Chambre syndicale des services funéraires affinitaires, revient sur la question de la prise en charge du rapatriement des dépouilles mortelles des émigrés algériens.
Le rapatriement des dépouilles mortelles des Algériens décédés à l’étranger est un marché lucratif dont les règles restent à préciser avec plus de rigueur. Car les consulats algériens peinent à s’aligner sur la loi pour répondre à la détresse des familles dans les moments de deuil. Pourtant, comme le rappelle Meziane Benarab dans cet entretien donné au site diasporadz.com, « depuis la Loi de finances pour 2015, le gouvernement a décidé de financer le rapatriement des dépouilles de ses ressortissants à faible revenu ». Le coprésident de la chambre syndicale précise qu’un fonds spécial appelé « caisse de solidarité de la communauté algérienne établie à l’étranger ».
Meziane Benarab ajoute que cette bonne initiative aussi limitée soit-elle n’a pas été accompagnée d’une grande campagne d’information pour permettre aux concernés de savoir que ce dispositif d’accompagnement des dépouilles mortelles existe. Pas seulement.
Des dysfonctionnements au sein des consulats sont constatés également en matière d’application de cet instrument censé être de solidarité financé sur les deniers publics. Ce responsable ajoute : « Certains ont décidé de recourir à un appel d’offres, d’autres pour des traitements individualisés des dossiers de prise en charge sur la base de trois devis obtenus par les familles, enfin certains ont appliqué une procédure inédite en recourant aux services d’un ou deux professionnels du funéraire. »
Puis il s’alarme de certains comportements au seins de certains consulats : des « agents des consulats, transformés en professionnels du funéraire et jamais, préalablement, formés au funéraire, se sont convertis en conseillers funéraires intervenant dans l’analyse des devis et demandant aux familles si les opérateurs funéraires ne leur ont pas facturé des prestations complémentaires ».
Les assurances décès ne sont pas épargnées par le constat établi par Meziane Benarab. « On estime à plus de 500 000 les membres de la communauté ayant souscrit une assurance rapatriement », un marché lucratif dans lequel se sucrent généreusement certaines acteurs de l’assurance.
Le coprésident de la chambre syndicale des services funéraires affinitaires « souhaite que la prise en charge des personnes nécessiteuses soit amplifiée afin d’assurer une totale couverture des prestations et un accompagnement aux formalités administratives post-décès. »
Synthèse L.M.
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