Samedi 16 décembre 2017
Rassemblement en faveur de tamazight
Marche à Biskra pour tamazight. Crédit photo Inumiden.
La mobilisation pour tamazight dans l’Aurès semble faire tache d’huile. Après la marche réprimée de Batna, les lycéens d’Ighoussar (Ghassira, wilaya de Batna) et ceux de Tkout ont organisé des marches, jeudi et vendredi, pour exiger la généralisation de l’enseignement de tamazight.
Samedi, c’est dans la ville de Biskra qu’un rassemblement a été organisé par les activistes culturels de l’Aurès pour la généralisation de l’enseignement de tamazight et également en solidarité avec les manifestants de Batna qui ont été matraqués par la police la semaine dernière.
Les manifestants, rassemblés à la place El Houria en face du siège de la wilaya à 14 heures, ont déployé plusieurs banderoles sur lesquelles on peut lire « Pour la généralisation de tamazight, non à la marginalisation de tamazight », ou encore « Ichawien, tamazight est notre langue », « tamazight atili w atali » (tamazight, vivra et progressera), « On est tous Soumia Harrath » (du nom de la militante enceinte matraquée par la police à Batna, NDLR).
Avant de clôturer leur rassemblement, un représentant des manifestants a lu publiquement un communiqué au nom de tous les présents. La généralisation de l’enseignement de tamazight et sa promotion dans les médias, surtout à la radio locale, est à la tête de leurs revendications. Les manifestants ont tenu également à dénoncer la répression policière de la semaine dernière à Batna et exigent l’ouverture d’une enquête.
Le mouvement de contestation qui s’est propagé dans plusieurs régions de l’Algérie après le rejet par l’Assemblée nationale algérienne (APN) d’un amendement visant à promouvoir la langue et la culture amazighe, sonne comme un camouflet infligé au pouvoir algérien qui veut délimiter la question de tamazight à la seule Kabylie.