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RCD : bâillonnement des libertés, le pouvoir «face à lui-même »

Atmane Mazouz
Atmane Mazouz, président du RCD

A l’issue de la tenue de  sa troisième session ayant pour objet l’évaluation de l’activité du parti, le RCD a fait un constat sans appel de la situation générale du pays. « L’impasse politique, le bâillonnement des libertés et la panne économique laissent le pouvoir face à lui-même », estime ce parti républicain.

« L’enfermement des dirigeants dans les fuites en avant, la répression, les outrances et la démagogie signent la marque d’un autoritarisme dénué de toute autre vision que le maintien, à court terme, d’un système qui n’a plus prise sur les réalités du pays », atteste d’emblée le parti de Athmane Mazouz pour qui « l’impasse politique, le bâillonnement des libertés, la panne économique que tente de cacher l’élargissement de l’extraction des richesses du sous-sol à d’autres ressources naturelles que les hydrocarbures et la détresse sociale laissent le pouvoir face à lui-même. »

Poursuivant son analyse,  le RCD estime que: « les incertitudes géopolitiques, les instabilités et ingérences ainsi que les hostilités autour de nos frontières sont réelles. Elles ne peuvent, alerte-t-il, se suffire de réaffirmations de déclarations de principes, au demeurant, souvent démenties par les faits.  Les va-et-vient, l’immobilisme  comme les  incohérences sont perceptibles. »

Revenant sur l’évaluation de l’initiative de débat national,  le Conseil National du RCD estime : « le rétablissement d’un SMIG de conditions d’exercice de l’activité politique est un impératif pour toute tentative de sortie d’une crise qui met face à face les institutions et les populations. »

Pour la réussite d’une telle initiative , le RCD exige la  réunion de  plusieurs conditions   listées comme suit: « l ’arrêt de la répression qui frappe l’activité politique militante, journalistique et la libération des prisonniers politiques et d’opinion, a réouverture urgente  et effective des champs politique et médiatique, l’abrogation de toutes les lois liberticides et celles en contradiction avec la constitution et les traités internationaux ratifiés par l’Algérie, a réhabilitation des partis en tant qu’instruments politiques d’organisation de la société et de prise de pouvoir à tous les niveaux et le respect des lois de la république et leur effectivité. »

Notant  « avec satisfaction les échos et les premiers résultats des contacts entrepris dans le cadre de l’initiative dite du débat national,  le RCD « réitère l’appel à l’ensemble des forces vives. » Mais  nuance-t-il: « si certains jouent à l’équidistance, pour nous, la question du front intérieur est inséparable de la démocratie, de l’exercice des libertés et de la légitimité des institutions. Les  incertitudes compliquées par une présidentielle qui peut accoucher de tout et, probablement,  les fuites sur une  nouvelle loi sur les partis ne peuvent être des obstacles lorsque c’est l’intérêt du pays qui est en jeu. »

Abordant la situation organique du parti, le RCD fait observer que « la progression nette du parti à plusieurs régions du pays est une réalité que chacun observe. Elle doit être impérativement consolidée par la formation et les rencontres politiques pour capitaliser à moyen terme et élargir la base du parti à la majorité des régions du pays pour relever les défis qui se posent à nous. »

Samia Naït Iqbal

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