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 Recettes pétrolières : à quant la réunion du Haut Conseil de l’Energie ? 

DECRYPTAGE

 Recettes pétrolières : à quant la réunion du Haut Conseil de l’Energie ? 

L’adoption de la loi sur les hydrocarbures, a été votée dans un environnement et un contexte difficile, avec des représentants manquant en toute évidence de légitimité populaire. La situation alarmante vécue par Sonatrach depuis 2017 et le cri de détresse lancé par ses responsables, traduisant une incapacité à maîtriser le déclin et appelant l’Etat à un amendement de la loi, afin de faciliter selon ses promoteurs, à encourager l’investissement étranger dans l’amont pétrolier et gazier algérien, dans le conventionnel, mais aussi le non conventionnel et l’offshore tel que annoncé au tout début par les responsables en charge du secteur n’arrangent pas les choses.  

Malheureusement, l’éventuel apport en terme de réserves, de niveau de production et en recette pétrolière, conséquence éventuelle par rapport à cette nouvelle loi, n’est pas clairement  établi, ni qualitativement ni quantitativement. Devant cet état de fait, les hautes autorités, ont accordé aux responsables du secteur de l’énergie cette démarche. Quant au nouveau gouvernement  de M. Djerad, et suite à des avis d’experts, il semblerait que les responsable du secteur et de Sonatrach, ne sont pas arrivé à convaincre définitivement sur la viabilité économique et sur la rentabilité économique de l’exploitation du gaz non conventionnel, ni mémé d’ailleurs une étude poussée sur l’impact environnemental. Ceci a fait réagir avec responsabilité le gouvernement, à exiger des études d’impact dans ce sens. Le management Sonatrach semble actuellement subir, et incapable de réagir, observant la chute continue des réserves et de la production d’hydrocarbures.

L’Algérie devrait-elle prendre le risque d’attendre le second semestre de 2020, espérant un second souffle de nos hydrocarbures ?  « Ultime » solution du futur appel d’offres tant promis.

Toute la stratégie des responsables actuels du secteur de l’énergie, ayant été membres de la commission en charge de la promotion de cette loi dans leurs déclarations, promettent au pays une sortie de crise tablant sur un apport en investissements par des partenaires étrangers, après avoir réussi à convaincre les autorités et les assemblées élues, la loi a été adoptée malgré les réticences de beaucoup d’experts et la forte mobilisation d’une grande frange de la population.

Avec la baisse du prix du dollar, celle de la production accélérée à vue d’œil, les recettes vont encore diminuer cette année et ne semble pas s’arrêter durant ce quinquennat, car hormis la sortie de crise par l’éventuel apport de la loi, rien d’autre n’est proposé. 

Cette situation ressemble beaucoup à celle vécue 2012-2014. Quel apport en production et en recettes pétrolière s’y attendre de l’apport de la loi ? Et si l’appel d’offre ne drainerait que très partiellement ou pas du tout de partenaires ?

Quelles actions alternatives préconisées  par les responsables du secteur ? Tous les regards des autorités, des algériens sont donc tournés vers cette sortie de crise, suggérée par ces responsables. Le compte à rebours a commencé. Le citoyen inquiet de la gestion du secteur vital en général,  se pose des questions sur le mode de contrôle de Sonatrach depuis le déclin brutal, le site de l’ALNAFT  (Agence nationale pour la Valorisation des Ressources en hydrocarbures), ne semble plus avoir un suivi ni une veille sur les activités de la Sonatrach.

A La date d’aujourd’hui, les activités d’explorations, de développement, de découvertes, s’arrêtent dans le site officiel, à l’année 2016. Le ministre de l’énergie, issu de Sonelgaz, contraint à faire confiance à l’équipe actuelle de Sonatrach pour relever le défi dont dépend l’avenir immédiat et futur, de tous les Algériens. Le citoyen algérien croise les doigts, tout en espérant que le responsable du secteur et le responsable de Sonatrach, mesurent la lourde responsabilité et la gravité de la situation, et espère qu’ils possèdent l’expérience et la compétence nécessaire pour relever ce défi qui consiste à renouveler les réserves et à retrouver une croissance de la production.

On se rappelle que l’Etat avait fait confiance en la personne d’Ould Kaddour pour l’achat d’Augusta, l’Algérie paye actuellement les frais très chers, et la situation ne semble pas trouver d’issue.

Les filiales de Sonatrach à l’étranger, dont les dividendes constituaient quelques centaines de millions de dollars pour Sonatrach, se trouvent maintenant elle-même endettées pour sa maintenance,au moment où Sonatrach en a le plus besoins.    
 

Auteur
Rabah Reghis

 




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