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Reconnaissance de la Palestine : entre Israël et les États-Unis, les raisons d’un soutien inconditionnel

Trump

Au lendemain de la reconnaissance par la France de l’État de Palestine et à quelques heures de la prise de parole de Donald Trump qui devrait réaffirmer le soutien inconditionnel des États-Unis à l’État d’Israël à la tribune de l’ONU dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies, pourquoi les États-Unis soutiennent-ils Israël coûte que coûte ?

Ce soutien, c’est peut-être une maxime des années 1980 qui le résume le mieux : Israël est le plus grand « porte-avions » de l’Amérique. Autrement dit, Israël sert de rempart à la Maison Blanche au Proche-Orient.

Dans le temps, c’était un rempart contre l’influence soviétique, aujourd’hui, c’est la lutte contre le terrorisme, la stabilité des cours du pétrole, la mise au ban du régime iranien, rapporte le correspondant de Rfi à Washington.

Il y a aussi une dimension militaire. On dit très souvent que les Israéliens sont les premiers testeurs du matériel américain. C’est cynique, surtout lorsque Israël bombarde des civils à Gaza, mais c’est capital pour la crédibilité des États-Unis comme premiers vendeurs d’armes au monde et là-dessus, le lobby militaro-industriel est tout-puissant.

La victoire d’un peuple persécuté

Dernier élément, que l’on perd de vue aujourd’hui, mais qui pèse encore dans l’inconscient collectif américain. Aux États-Unis, où la communauté juive est la plus importante du monde avec près de 5,7 millions de personnes, il y a aussi un attachement sentimental à Israël, qui est perçu par toute une génération comme la victoire d’un peuple persécuté qui est parvenu en 1948 à créer un État démocratique considéré comme progressiste.

On sait que cette perception diminue ces dernières années, mais il reste, chez les baby-boomers qui dominent encore la scène politique aux États-Unis, l’image d’Israël en quelque sorte comme celle d’un miroir de l’idéal démocratique américain.

À la tribune de l’ONU ce mardi, Donald Trump devrait donc, sauf surprise, s’en prendre aux pays qui ont choisi de reconnaître l’État de Palestine, au lendemain d’un sommet à l’ONU où la France s’est ajoutée à quelque 150 autres pays s’inscrivant déjà dans ce mouvement historique, mais à la portée encore avant tout symbolique. Le président américain « pense que c’est une récompense pour le Hamas », a dit sa porte-parole.

Rfi

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