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Réforme du cannabis  : au tour de l’Algérie ? 

L’année dernière, le Maroc a légalisé le cannabis médical. Il semble qu’un vent de réforme légale se soit emparé de l’Europe, mais aussi de l’Afrique au cours des dernières années. Une tendance qui semble se confirmer avec ce genre de décisions inattendues. Est-il temps pour l’Algérie de se poser également ces questions ? Faut-il se mettre à parler de cannabis médical ? Retour sur les dynamiques actuelles.  

Réforme du cannabis : les débuts américains  

La réforme du cannabis médical fait le tour du monde depuis une dizaine d’années. Elle est au centre des débats, ou bien au centre des changements législatifs. Les États-Unis sont les premiers à ouvrir la boîte de Pandore, en choisissant de légaliser totalement le cannabis en 2012, dans le Colorado. De nombreux États lui emboîtent le pas, essentiellement sur la côte ouest. La Californie transforme même le cannabis en véritable business touristique, venant à créer le « cannatourisme », offrant des formules immersives ou découvertes à des passionnés ou néophytes curieux. Cette réforme ira jusqu’à la côte est, plus récemment avec New York, mais va également s’étaler au Canada, en Afrique et en Europe.  

Des pays comme le Maroc et Malte s’emparent de cette tendance à la légalisation pour saisir des opportunités, notamment économiques. Après tout, le cannabis fait l’objet d’une attention constante des études scientifiques, qui cherchent à comprendre les véritables dessous de cette plante unique. Il s’avère justement que les nombreux cannabinoïdes du cannabis présentent un certain nombre de bienfaits.   

Les différents cannabinoïdes et leurs usages courants  

Il y a vingt ans, le cannabis n’était rien d’autre qu’un narcotique illégal et illicite. Aujourd’hui, on en connaît beaucoup plus sur cette plante et ses différents cannabinoïdes, notamment le CBD et le THC que le cannabis produit. C’est notamment grâce à la révolution d’Internet et de l’apparition de sites web comme www.cannaconnection.fr qui offrent des informations diverses sur le cannabis, allant des techniques de culture à la création de produits finaux, ainsi que leur usage thérapeutique (et plus que ça encore).  

Le THC, ou tétrahydrocannabidiol, est la substance psychoactive du cannabis, autrement dit, celle qui fait planer. Malgré cette réputation « négative », le THC peut jouer un rôle dans la diminution de la douleur et de certains symptômes, à condition d’être mélangé avec d’autres cannabinoïdes. De son côté, le CBD, ou cannabidiol, bénéficie d’une large publicité portée par de grandes célébrités, qui vantent les bienfaits de ce cannabinoïde. Vertus calmantes, apaisantes ou antibactériennes, le CBD est un nouvel allié santé et bien-être à considérer. Cela pèse dans la balance des discussions politiques : pour les États, la limite se situe souvent au niveau du cannabis récréatif contre cannabis médical.  

Une Algérie inflexible  

C’est d’ailleurs ce qui pose un problème à l’Algérie. Alors que son voisin marocain vient de choisir de légaliser le cannabis médical, l’Algérie y voit une atteinte au droit international et un prétexte pour légaliser certains marchés parallèles. D’ailleurs, le 2 décembre 2021, l’Algérie s’est opposée à la décision des Nations Unies de retirer le cannabis des substances et drogues considérées comme dures. Une attitude qui semble démontrer une posture ferme sur le cannabis et son usage en société, culturellement rejeté par les Algériens. Malgré les opportunités économiques que pourrait offrir le cannabis, l’Algérie ne semble pas sur le point de changer d’avis en matière de réforme nationale sur le cannabis.  

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