Site icon Le Matin d'Algérie

Eidoscopie : regarder les JO Paris 2024, le beau, le laid et la performance

JO de Paris 2024

Nous avons choisi délibérément soustrait Kalos (Beau) pour composer le mot Eidoscope: Eidos (Image) et Skopes (Regarder) de Kaléidoscope pour neutraliser le regard sur les jeux olympiques.

Pour autant, l’existence du mot eidoscope comme instrument ne pose pas de problème parce que précisément, il renvoie à la vue. Pour regarder les images des JO, nous avons retenu trois thèmes qui ont été à l’origine de nombreuses controverses.

1- Tabous et interdits

Tout le monde ou presque a constaté les avis divergents sur la mise ne scène inaugurale des JO Paris 2024 où une certaine France voulue par l’élite a été diffusée par les télévisions du monde entier. Certainement, quelques scènes inspirées du corpus pictural de Léonard de Vinci, le dernier repas du christ, la Cène, et celui de Van Biljert, le festin des dieux ont été soit décriées dans les pays occidentaux soit censurées par d’autres pays.

Il ne nous revient pas de discuter de la limite que se donne tout artiste dans la création artistique mais toujours est-il qu’il faut bien reconnaitre qu’il ne s’agit pas uniquement de l’art mais de la diffusion des images inconvenantes qui incitent les rivaux à censurer lors de la retransmission sur leur propres canaux de diffusion. Ainsi la culture wokiste qui est à la mode et plus largement l’universalité des valeurs occidentales sont âprement disputées au point que la dérive satanique est décriée par les plus conservateurs des téléspectateurs.

La question du Genre

C’est à travers la mondialisation de la culture occidentale qu’un écrivain algérien croit déceler dans la position des autorités algériennes un penchant pour la culture LGBT dans la défense de la boxeuse Imane Khelif, Or, nous savons que bien ni la société ni l’Etat algérien ne sont prêt à reconnaitre un quelconque droit de citer à ce type de sexualité. Bien mieux et ce depuis la nuit des temps, toutes les sociétés humaines traitent la question du genre ou de l’homosexualité autrement que par le voyeurisme.

Elles inventent leur propre mécanisme de la régulation de la asexualité ou de son expression. Pour tout dire, on ne comprend bien pourquoi on transpose les expressions singulières proprement occidentales au reste du Monde. D’autant que la boxeuse algérienne est prise en tenaille par les luttes d’influence idéologique alors qu’elle se reconnait uniquement dans sa féminité

3- La cosmonautique et la tricherie sur la performance de Thomas Pesquet

Le journal l’équipe s’est évertué à donner un classement selon le nombre de médailles, le genre, la population, le produit intérieur brut. Dans ce type de classement, l’ordre des pays change en fonction du dénominateur prévalent. Et beaucoup de journalistes sportifs ont donné leur avis personnel sur la question. Des plus fantaisistes, on retrouve chez l’astronaute français l’attribution des médailles au nombre de participants par équipe. Ce qui d’après lui avantagerait les collectifs les plus performants comme ceux de la France.

Or, ce qu’on constate dans ce type de proposition c’est l’élimination pure et simple de tous les pays n’ayant pas d’infrastructures sportives adéquates et qu’ils ne peuvent, hélas, offrir à leur jeunesse que des sentiers pour courir ou des terrains vagues pour taper au ballon.

Fatah Hamitouche

Quitter la version mobile