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Religion, ethnie et domination sociale

Contre l’idéologie harkie, pour la culture libre et solidaire (14)

Religion, ethnie et domination sociale

Palestine trahie par les despotes arabes. Palestine portée par ses enfants.

Ce qui sera dit ici est essentiellement la répétition de propos écrits auparavant ; mais des commentaires de lecteurs et lectrices exigent de revenir sur les thèmes exposés, en espérant une meilleure clarté de l’exposé. Dans cette partie, nous tenterons de comprendre l’idéologie harkie (1) dans ses formes ethniques et religieuses.

Commençons par répondre à une question posée dans la presse : « Pourquoi la cause palestinienne déchaîne-t-elle autant les passions ? (2)»  Question pertinente, cependant, l’explication donnée appelle des clarifications importantes.

Certains se passionnent pour la Palestine, plus exactement pour le peuple palestinien, parce que, se considérant arabes, ils en concluent à la nécessité de se solidariser avec d’autres Arabes. Nous avons ici une solidarité d’ordre ethnique. D’autres manifestent la même passion parce que, se considérant musulmans, ils en déduisent le devoir de solidarité avec d’autres musulmans. Il s’agit de solidarité religieuse. Quoique, dans ce cas, on oublie l’existence d’une minorité non négligeable de Chrétiens et de quelques athées parmi la population et les dirigeants palestiniens (FDLP et FDLP, notamment).

Cependant, de part le monde, et depuis toujours, on a constaté les résultats funestes des luttes et guerres menées au nom de solidarité de type ethnique et/ou religieuse.

Mais il y a aussi des personnes ni arabes, ni musulmanes qui se « passionnent » pour la défense du peuple palestinien. Et parmi elles, – il est fondamental de le noter -, se trouvent des personnes de confession juive et/ou de citoyenneté israélienne. Leurs positions ne sont pas basées sur l’identité ethnique et/ou religieuse, mais sur la dénonciation de toute forme de domination sociale, y compris coloniale, ce qui est le cas de l’État israélien.

Voici les motifs de toutes ces personnes.

La Palestine est, actuellement, un des rares et derniers cas de colonialisme classique, pur et dur, et cela depuis soixante-dix ans. Ce colonialisme n’existe que grâce au soutien indéfectible de l’oligarchie hégémonique capitaliste-impérialiste états-unienne, et de ses satellites européens. Ces derniers agissent surtout comme soutien idéologique du colonialisme expansionniste israélien. Tandis le soutien direct, financier et militaire, ainsi que celui politique au sein de l’ONU (en particulier au Conseil de Sécurité) est fourni par l’oligarchie états-unienne. Sans ce dernier soutien, l’oligarchie israélienne n’aurait pas pu commettre tant de crimes contre le peuple palestinien et sa résistance armée, et aurait fini par être vaincue par cette résistance populaire, en ce sens que les droits légitimes du peuple palestinien à un État indépendant, sur la base des décisions onusiennes, auraient été reconnus et concrétisés.

En outre, ce colonialisme, comme tout autre, non seulement assassine, par son armée, des résistants armés palestiniens, mais tout autant des citoyens palestiniens manifestant pacifiquement pour leurs droits, reconnus, répétons-le, par l’O.N.U. Ajoutons à cela le blocus économique. Ajoutons encore la politique raciste d’apartheid dont est victime ce peuple palestinien.

Ajoutons encore la trahison des castes dirigeantes de la plupart des pays arabes musulmans au combat de libération national palestinien, jusqu’à la collusion avouée de ces dictateurs avec l’oligarchie colonialiste expansionniste israélienne. Ce qui prouve que la cause palestinienne n’est pas de nature d’abord ethnique et religieuse.

Ajoutons en plus que, lors de la création de l’Organisation de Libération de la Palestine, ses dirigeants, dont Yasser Arafat, avaient tout fait pour maintenir le combat palestinien dans le cadre d’un conflit colonialiste. Ce furent des dirigeants israéliens qui entreprirent de transformer ce conflit en problème religieux (Musulmans contre Juifs) et ethnique (Arabes contre Juifs). Et la plupart des dictateurs arabes et musulmans y trouvèrent leur intérêt de caste dominante. En effet, à sa naissance, l’O.L.P. promettait la constitution d’une société réellement démocratique et laïque, à l’opposé de tous les régimes arabes sans exception aucune. Ce que les dictateurs de ces États ne pouvaient accepter, par peur de voir leurs peuples respectifs suivre l’exemple palestinien.

Par conséquent, ce peuple palestinien s’est trouvé face à une coalition d’ennemis aussi large qu’hétéroclite, mais unie dans la résolution de l’empêcher de construire le projet démocratique qu’il se proposait. De là est né Hamas, l’organisation palestinienne faisant partie des Frères Musulmans. Il s’en est suivi une transformation religieuse du combat palestinien. Ce qui correspond au plan colonialiste. Il n’est pas nécessaire de fournir des preuves (3) sur le soutien de la CIA. à l’organisation des « Frères musulmans », dont Hamas est partie prenante. D’où la difficulté de comprendre les motivations réelles et fondamentales de cette organisation palestinienne dans le combat anti-colonialiste.

Par conséquent, la lutte de libération nationale du peuple palestinien focalise les enjeux majeurs de la planète. Est-ce uniquement à cause de ce qui vient d’être dit ?… Non pas.

Voici encore un fait absolument énigmatique. Comment des rescapés de l’extermination nazie (non pas tous mais certains d’entre eux) ont pu devenir des bourreaux d’un autre peuple, jusqu’à établir un État où leur « démocratie » sert une caste dominatrice, raciste, cléricale et colonialiste, sans parler de son soutien policier ou militaire aux pires dictatures africaines et latino-américaines, et du rôle de son service secret dans l’élimination de Mehdi Ben Barka ?

Arrivons à ce qui est occulté du problème palestinien.

Après la découverte du pétrole et du gaz dans les pays du Moyen-Orient, le territoire palestinien est devenu stratégiquement fondamental. Celui qui a la mainmise sur ces deux ressources naturelles s’assure une hégémonie économique et donc militaire. D’où les accords entre les oligarchies états-unienne et wahhabite consistant à échanger pétrole à bas prix contre protection militaire. Version nouvelle de harkisme.

Pour une meilleure garantie de ce contrôle des ressources naturelles moyen-orientales, l’oligarchie états-unienne a un besoin évident d’un « gendarme » dans cette zone : c’est le rôle de l’État israélien (4). En échange de ce harkisme israélien, l’oligarchie maîtresse états-unienne fournit soutien financier, militaire et politique.

D’où l’on constate que le peuple palestinien est, aujourd’hui, le peuple qui paie le prix le plus exorbitant, sur tous les plans, économique et humain, d’une domination colonialiste classique (israélienne), soutenue par la domination impérialiste hégémonique (états-unienne). Que l’on cite un autre peuple, actuellement sur la planète, qui est victime de ce genre de domination militaire.

Depuis 70 ans, le peuple palestinien a été chassé de ses terres par le terrorisme ; là où il est parqué, il est soumis à un blocus économique implacable, à un apartheid semblable à celui sud-africain, à des morts presque chaque jour, notamment parmi la population civile, ce que la législation internationale définit comme « crimes de guerre » et «crimes contre l’humanité ». Et tout cela dans la plus totale impunité des colonisateurs expansionnistes israéliens, protégés par leur mentor états-unien et ses subordonnés européens. Dès lors, par exemple, pourquoi le mouvement très important que fut le boycott économique du régime d’apartheid, alors dominant en Afrique du Sud contre le peuple africain autochtone, n’est pas répété aujourd’hui, à l’encontre du régime d’apartheid israélien (apartheid reconnu même par des citoyens israéliens réellement démocrates), avec la même puissance internationale ? Certes, le BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) existe, mais il est encore loin d’avoir l’importance du mouvement de même nature, qui contribua à mettre fin au  régime raciste sud-africain (5).

Après tout ce qui vient d’être dit, peut-on encore poser la question « Pourquoi la cause palestinienne déchaîne-t-elle autant les passions ?»… Ne devrait-on pas, au contraire, se demander : pourquoi la cause palestinienne ne déchaîne pas davantage de passion ?

Bien entendu, soutenir le peuple palestinien sur la base d’un critère ethnique ou religieux est une grave erreur, de la part des personnes de bonne foi, et c’est une manœuvre politicienne de la part de gens appartenant à une caste dominatrice ou aspirant à dominer la composante ethnique ou religieuse dont ils se réclament.

En effet, le problème palestinien est d’abord et avant tout un problème de colonisation, donc d’exploitation économique et, pour la garantir, de domination politique.

Comme dans toute colonisation, les dominateurs disposent de harkis autochtones. Ce sont précisément ces derniers qui, suivant la stratégie coloniale, présente la résistance palestinienne comme ethnico-religieuse. En Algérie, il en fut de même : la guerre de libération nationale fut présentée par les dominateurs et leurs harkis comme un conflit entre Français («civilisés», «démocrates» et «bienfaiteurs de l’humanité») et «Arabo-musulmans» (barbares, sanguinaires, etc.), en tentant de mettre au service du colonialisme les «Berbères». Cependant, ces derniers eurent l’intelligence politique de ne pas tomber dans le piège de « diviser pour régner, et cela malgré les injustices et même crimes dont ils furent victimes de la part de leurs «frères» algériens arabophones (durant ce qu’on appelle la « crise » de 1949).

Par conséquent, présenter la résistance palestinienne comme un conflit ethnique et/ou religieux, c’est présenter des aspects secondaires comme étant principaux. À qui cette vision profite, sinon aux castes dominatrices ethniques et/ou religieuses autochtones, et aux dirigeants colonialistes israéliens, au détriment du peuple palestinien ?

En Algérie, cette défense du peuple palestinien gêne certains. Les personnes de bonne foi ne la comprennent pas parce qu’elles la mettent en comparaison avec les injustices et les crimes dont ont été et demeurent victimes nos compatriotes de Kabylie, de la part de l’État. Cependant, d’autres, pour les mêmes motifs, ignorent totalement cette résistance palestinienne, quand ils ne s’opposent pas à elle, d’une manière déclarée ou cachée. N’est-ce pas le cas des dirigeants du MAK ? (6)  

Kacem Madani, dans le même article mentionné, pose une autre question : « D’où vient cette haine viscérale que vouent ces despotes en carton aux berbères en général, aux kabyles, en particulier, quand on sait que génétiquement, jusqu’à preuve du contraire, l’écrasante majorité de nos peuplades et de ces tyrans autoproclamés partagent le même ADN nord-africain ? »

Notons que l’auteur, à propos de haine, prend justement le soin de l’attribuer aux despotes. La précision est fondamentale. Cependant, là, aussi, une clarification semble utile.

D’abord, il n’est pas nécessaire, comme l’auteur, d’en appeler à la génétique. D’une part, il suffit simplement de déclarer un principe éthique : tout être humain (7) est à respecter dans sa dignité, et ceci quelque soit ses caractéristiques de ADN, biologiques, intellectuelles, physiques, ethniques ou religieuses. D’autre part, ce n’est pas parce qu’un despote et sa victime partagent le même ADN que le premier devrait respecter la seconde. Ce qui prime chez le despote c’est l’ambition inassouvie de dominer, pour s’enrichir au détriment de son « semblable ».

Ensuite, concernant ces despotes, qu’est-ce qui prouverait que leur haine soit motivée par le fait que ses victimes sont « berbères » ?… Dès lors, comment expliquer, parmi ces despotes, un  nombre non négligeable de Kabyles ? N’a-t-on pas ici la preuve concrète que le problème en Kabylie n’est pas d’abord et essentiellement d’ordre ethnique (et/ou ou religieux), mais de nature sociale, à savoir une domination economico-politico-culturelle, présentée sous forme ethnico-religieuse, et s’appuyant sur ces deux aspects pour cacher les motifs principaux ?

Pourquoi, alors, demanderait-on cette domination s’exerce particulièrement en Kabylie ?… La réponse est claire : parce que le peuple de Kabylie est à la pointe du combat démocratique en Kabylie, donc en Algérie, et que ce combat démocratique intègre la dimension ethnico-culturelle. Pourquoi ce combat est à la pointe par rapport au reste du peuple d’Algérie ?… Parce que la domination dont ses protagonistes sont victimes est non seulement économique et politique, mais également culturelle. Ceux qui nient cette culture spécifique, laquelle contient, – aspect essentiel ! -, des éléments de démocratie villageoise, pensent ainsi dominer davantage ses détenteurs. Voilà ce qui explique la présence de Kabyles dans la caste dominante : ils en partagent la vision anti-démocratique.

Et voilà pourquoi la haine des despotes contre les Amazighes, notamment kabyles, n’a pas comme principale cause un sentiment ethnique et/ou religieux. L’enjeu véritable de cette haine vise leur position sociale démocratique, opposée à toute forme de domination servant à l’exploitation. Précisons encore que cette revendication démocratique, la majorité des Kabyles l’a voulue toujours pour l’ensemble du peuple algérien, et, au-delà, pour l’ensemble de l’humanité, ce qui est à leur honneur.

Par conséquent, considérer la haine des despotes comme étant de nature ethnique (contre les « Berbères »), c’est tomber dans leur jeu, en être victime. Et en appeler à la biologie et à l’ADN, c’est tomber dans la falsification de l’enjeu du conflit (de la haine). Au contraire, il faut en appeler aux mécanismes sociaux d’exploitation économique et de domination politico-culturelle.

Pourtant, les personnes qui mettent en avant la haine des despotes contre une ethnie, en l’occurrence amazighe, particulièrement pour les Kabyles, évoquent également les méfaits dans les domaines économique, politique et culturel. Mais pourquoi, généralement, ils ne mettent-ils pas l’économique, basé sur le politique, comme principaux et déterminants par rapport au critère ethnique (et/ou religieux) ?… Est-ce parce que l’idéologie dominante actuelle, basée sur la théorie du « choc des civilisations », est tellement puissante qu’elle laisse croire, même aux gens bien intentionnés (c’est-à-dire au service de leur peuple), à la primauté de l’ethnie (et/ou de la religion) comme cause des conflits sociaux ?… C’est alors ignorer l’essentiel de l’histoire réelle de l’espèce humaine, dont  les habitants de l’Algérie font partie.

À ce propos, qu’on ne vienne pas citer les insultes racistes d’Algérois arabophones contre des Kabyles, ni les insultes racistes de Kabyles contre des arabophones du reste de l’Algérie. Ces phénomènes déplorables prouvent simplement l’aliénation idéologique dont sont victimes ces citoyens ordinaires, victimes de la propagande des castes qui les dominent.

La haine des despotes algériens (ou nord-africains) pour les Amazighes, notamment kabyles, est identique à celle des membres de toutes les oligarchies dominantes, depuis toujours et partout, contre la composante considérée comme minoritaire dans la nation. Stigmatiser l’identité ethnique et/ou culturelle de celle-ci est simplement un moyen idéologique pour davantage l’exploiter en la dominant. Dès lors, la question nécessaire et pertinente à poser est celle-ci : Pourquoi pas suffisamment de « passion » pour la cause « amazighe », notamment kabyle ?

Parce que cette cause est présentée de manière fausse et opportuniste par deux mouvements opposés.

D’une part, les arabo-islamistes la présente, pour la condamner, comme revendication identitaire «anti-arabe» et «anti-musulmane ». D’autre part, les séparatistes kabyles la présente, pour en faire l’éloge, de la même manière : «anti-arabe » et « anti-musulmane », certains allant jusqu’à la présenter comme « anti-algériennne ».

Or, l’histoire du mouvement amazighe, notamment kabyle, prouve le contraire, notamment lors de son mouvement social le plus important et le plus significatif : celui de 2001. Contrairement aux affirmations des arabo-islamistes et des séparatistes kabyles, la revendication sociale amazighe, notamment kabyle, s’est présentée clairement (les documents le prouvent) comme revendication de démocratie sociale, non pas limitée à la seule région (ou ethnie) kabyle, mais à l’ensemble du peuple algérien. Cette revendication dénonçait clairement le système de domination politique et d’exploitation économique de l’ensemble du peuple algérien ; par conséquent, elle réclamait un système nouveau d’où soient exclus ces deux fléaux sociaux, en sachant que leur élimination abolira, par conséquence, les conflits d’ordre ethnique et religieux en Algérie.

Dès lors, devient claire la cause de l’insuffisance sinon de l’absence de « passion » pour la cause amazighe, notamment kabyle. Comment ne serait-il pas ainsi ?

En effet, et pour dire les choses autrement, d’une part, la caste dominante dans la partie arabophone du pays manipule les citoyens à croire à un conflit « ethnique-religieux ». Elle présente les Amazighes, les Kabyles en particulier comme des « mécréants » (dans le domaine religieux),  des « racistes » (anti-arabophones) et des « anti-patriotes » ( anti-algériens). D’autre part, le mouvement séparatiste kabyle veut faire croire au peuple de Kabylie que ses ennemis sont les « Arabes » ou les « Algériens », définis comme peuple, et l’Islam en tant que religion (et non pas comme interprétation opportuniste par les « islamistes »). Des Kabyles justifient ce point de vue notamment par l’absence de solidarité des citoyens arabophones lors des assassinats de jeunes en Kabylie, notamment en 2001 par la gendarmerie.

Cependant, cette absence de solidarité fut également à déplorer lors des journées d’octobre 1988, où les villes les plus touchées n’étaient pas seulement en Kabylie (Tizi Ouzou et Béjaia), mais également Alger, Annaba, Oran et Constantine. Alors, les victimes ne furent pas uniquement des Kabyles, mais également des non Kabyles, autrement dit partout des Algériens. Ils furent réprimés non pas à cause de leur identité culturelle, mais de leur identité de groupe social voulant se libérer de la domination politique. Et les sources indiquent environ 150 morts (8), quoique l’assassinat d’un seul être humain est déjà un crime contre l’humanité.

Une dernière question devrait être posée : comment peut-on soutenir une cause populaire et occulter ou s’opposer à une autre ? En l’occurrence, à moins d’être un islamiste ou un séparatiste, comment peut-on soutenir le combat anti-colonialiste palestinien, et ne pas soutenir le combat démocratique amazighe, notamment kabyle ? Et, à l’inverse, comment peut-on soutenir ce dernier et non le premier ?

Tant que les uns ne comprennent pas quelle est la racine fondamentale des conflits sociaux, quelque soit l’endroit sur cette planète, et tant que les membres des castes dominatrices (ou désirant le devenir) présentent les conflits sociaux comme causés principalement par l’identité ethnique et/ou religieuse, tout peuple, quel qu’il soit, restera une masse de manœuvre victime d’une conception fausse parce que dominatrice. Les conséquences y sont présentées comme causes principales, occultant ainsi celles réellement fondamentales : exploitation économique par la domination politique et culturelle.

L’histoire enseigne. Ce n’est qu’en dénonçant cette imposture des dominateurs de tout poil, qu’en démontrant la nécessité de tous les dominés-exploités de trouver les moyens de se solidariser, au-delà de leur identité ethnique et/ou religieuse, ce n’est qu’ainsi que les peuples sauront s’émanciper par eux-mêmes, sans « Sauveur Suprême » ni caste dirigeante « Salvatrice ». Seulement ainsi ils pourront créer une société où l’ethnie et la religion ne seront plus des causes de conflit, mais de libre et solidaire coopération, seule forme de démocratie authentique universelle.

K. N.

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) Cette notion et son emploi seront davantage explicités dans une prochaine contribution.

(2) Titre d’un article de Kacem Madani, 21 juin 2018, https://lematindalgerie.compourquoi-la-cause-palestinienne-dechaine-t-elle-autant-les-passions

(3) Certaines sont signalées avec détails, par exemple dans ce site http://www.voltairenet.org/

(4) L’Union « soviétique » avait voté pour la création de l’État d’Israël, dans l’espoir de voir en Palestine la création d’un État socialiste, du moins socialisant, susceptible d’être un allié dans la compétition d’alors contre l’oligarchie états-unienne.

(5) Une région espagnole vient d’adopter le BDS comme politique, voir https://reseauinternational.net/une-region-espagnole-adopte-le-bds-comme-politique/

(6) Je leur ai posés publiquement la question pour obtenir des clarifications. https://lematindalgerie.comquestions-aux-dirigeants-du-mak, 14 janvier 2018.  À ma connaissance, il n’y eut aucune réaction publique.

(7) Certaines généreuses conceptions vont jusqu’à appliquer ce principe aux animaux, comme êtres vivants.

(8) Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%A9nements_du_5_octobre_1988_en_Alg%C3%A9rie#Bilan_des_morts

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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