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Répression et arrestations à Oran vendredi

ARBITRAIRE

Répression et arrestations à Oran vendredi

Des manifestants embastillés hier à Oran. On reconnaît notamment Kadour Chouicha.

La police a brutalement réprimé les manifestants hier vendredi à Oran. De nombreux manifestants (on parle de plus d’une vingtaine) pacifiques ont été arrêtés. Certains ont été relâchés tard dans la nuit, d’autres, comme le journaliste Saïd Boudour demeurent encore en garde à vue.

Le journaliste Saïd Boudour, et Yasser Rouibah ainsi que Karim llyas n’ont pas été relâchés du commissariat central d’Oran, informe le CNLD. Ils sont placés en garde à vue et seront présentés devant le procureur du tribunal d’Oran, dimanche 25 Avril 2021.

Nous publions ce message de Kaddour Chouicha, arrêté lors de la manifestation.

Cela ne fait pas longtemps depuis que je suis rentré chez moi c’est pourquoi j’ai tardé pour lancer ces informations.

Aujourd’hui nous avons vécu l’horreur à Oran. La marche a été empêché avec un renforts très important de forces anti émeutes et un nombre considérable d’agents en civil. Les Hirakistes ont alors décidé de tenir un sit in avec la décision de rompre le jeune sur place même s’il n’y avait pas grand chose avec quoi rompre le jeune.

Ceux qui ont décidé d’empêcher la marche pacifique se sont alors rendu compte qu’ils venaient de forcer les hirakistes à tenir le premier sit in et cela en plein ramadan.

L’assaut a alors été donné et la violence et la haine s’est abattue alors sur de simples citoyens pacifiques. Pour être objectif deux policiers en civil m’ont accompagné alors que j’étais avec mon épouse et mon fils pour que l’ont ne soit pas touché. Mais la grande partie a été tabassée et certains avec des séquelles.

Said Boudour, journaliste et membre de la LADDH, a été arrêté et frappé dans le véhicule qui l’a emmené au commissariat. D’après les Hirakistes qui sont sortis les agents de police ont menacé ceux qui veulent porter plainte pour la violence qu’ils ont subi d’être retenus la nuit.

Effectivement ceux qui ne l’ont pas fait ont été libérés et d’après ceux qui étaient avec Saïd Boudour, ce dernier a maintenu sa décision de porter plainte. Il y aurait encore 5 autres personnes avec lui (quand j’étais au niveau du siège de sûreté de la Wilaya) parmi eux le jeune de la ville de jijel, Rouibah Nasser et peut être notre ami Fahd el Ourdi.

Je terminerai par dire tout mon respect à cette jeunesse et à cette population pacifique qui montre un engagement sans faille. Kaddour Chouicha

Auteur
L. M.

 




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