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Répression et arrestations : le pouvoir joue sa dernière carte

REPRESSION

Répression et arrestations : le pouvoir joue sa dernière carte

Certaines villes d’Algérie ont vécu ce jeudi la journée la plus violente depuis février dernier.

Le passage en force est décidé. A Alger, les manifestants ont essuyé les assauts violents des forces de sécurité qui ont matraqué sans ménagement. A Tizi-Ouzou, les marches et rassemblements ont viré à l’émeute quand les forces de sécurité ont chargé les manifestants avec une brutalité inouïe. A l’heure où nous écrivons on parle de dizaines de blessés soignés dans les höpitaux. 

Où est le Gaïd Salah qui promettait le printemps dernier de réaliser toutes les revendications du peuple algérien ? Devant l’entêtement du pouvoir militaire et sa clientèle civile, le pays est entré dans une période de profondes incertitudes.

Ce 12 décembre marquera une rupture brutale dans le processus de revendications populaires du Hirak. Il y a eu le 22 février, il y a maintenant un avant et un après 12 décembre. La césure entre le peuple et le pouvoir est plus que jamais profonde. 

Malgré leur formidable mobilisation et les dix mois de manifestations, les Algériens assistent à la fraude du siècle. Sourde et méprisant, le pouvoir a tenu son élection et préférer le saut dans l’inconnu, la violence, la bouffonnerie au dialogue. 

Demain, c’est vendredi, les Algériens promettent de revenir dans la rue. Plus forts, plus déterminés car convaincus de leur devoir et droit de changement profond. Que fera le pouvoir militaire ?

Auteur
La rédaction

 




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