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Répression et impunité : témoignages accablants de deux anciens cadres du CRA contre Ibtissam Hamlaoui 

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Le scandale autour d’Ibtissam Hamlaoui, présidente du Croissant-Rouge algérien et du Conseil national de la société civile, prend des allures d’affaire d’État. Deux anciens cadres au sein du CRA, Hadjer Zitouni et Yacine Benchattah, livrent des témoignages glaçants accusant la responsable d’avoir usé de son influence pour instrumentaliser la justice et les services de sécurité afin de faire taire ses opposants.

Derrière cette dérive, c’est toute la crédibilité des institutions civiles algériennes qui se trouve ébranlée, sur fond de silences officiels et de soupçons d’impunité. D’emblée, la première question qui s’impose est : qui est ou qui sont les protecteurs d ‘Ibtissem Hamlaoui pour qu’elle agisse ainsi sans impunité ?

En effet, la figure d’Ibtissam Hamlaoui, présidente du Croissant-Rouge algérien et du Conseil national de la société civile, suscite une nouvelle tempête médiatique et morale. Deux témoignages récents, particulièrement graves, viennent d’ajouter un éclairage accablant à une série d’accusations déjà anciennes de harcèlement, d’abus d’autorité et d’instrumentalisation des institutions publiques, notamment judiciaires et sécuritaires à des fins personnelles.

Témoignages accablants de deux anciens collaborateurs

La première à briser le silence est Hadjer Zitouni, ex-directrice de la communication du Croissant-Rouge algérien, qui a travaillé directement sous l’autorité d’Ibtissam Hamlaoui en 2024. Dans un témoignage rendu public, la journaliste raconte un calvaire fait d’humiliations, d’agressions verbales et de mauvais traitements au sein de l’organisation, avant de devenir la cible d’une machination judiciaire et sécuritaire après son départ.

Arrêtée arbitrairement, selon son récit, Hadjer Zitouni affirme avoir été privée d’eau et de nourriture pendant plus de cinq jours lors de sa garde à vue à la Brigade de recherches et d’investigations de Bir Mourad Raïs. Elle dit avoir été forcée à se dévêtir et avoir survécu “en buvant l’eau des toilettes” de son lieu de détention. Jugée pour “diffusion d’informations calomnieuses” à l’encontre d’Ibtissam Hamlaoui, elle aurait été condamnée lors d’un procès expéditif, sans possibilité de se défendre. Pire encore, elle accuse une gardienne de prison de l’avoir agressée physiquement sur instruction supposée de l’actuelle présidente du Croissant-Rouge. C’est dire la gravité de ce énième scandale après celui du général El Djinn dont les tenants et aboutissants relèvent du secret d’Etat.

Le second témoignage, tout aussi accablant, est celui de Yacine Benchattah, ancien responsable du bureau de Skikda du Croissant-Rouge algérien. Volontaire respecté, il raconte comment sa vie a basculé après avoir dénoncé des irrégularités financières et des dérives de gestion au sein de l’organisation. Il décrit une répression brutale : arrestation, torture, humiliations, détention arbitraire et harcèlement judiciaire répété. Selon lui, chaque épisode de maltraitance portait la marque d’une “vengeance personnelle” attribuée à Ibtissam Hamlaoui, qu’il accuse d’exercer “une influence délétère sur l’appareil judiciaire et sécuritaire”.

Une influence controversée

Ces récits, glaçants dans leur détail, soulignent un problème systémique de concentration du pouvoir entre les mains d’une responsable qui, depuis 2022, cumule des positions influentes au sein d’organismes censés être indépendants du pouvoir exécutif. Plusieurs observateurs estiment que la longévité et la puissance d’Ibtissam Hamlaoui ne peuvent s’expliquer sans un appui politique direct. D’aucuns évoquent une proximité avec les plus hautes sphères du régime, qui lui aurait permis d’imposer son autorité et de neutraliser toute contestation interne.

Appels à une enquête indépendante

Face à ces témoignages, des figures reconnues du monde juridique et politique, comme Boujemâa Ghéchir et Abdessalam Bachagha, appellent à l’ouverture d’une enquête impartiale et transparente. “Ces allégations sont trop graves pour rester dans la sphère médiatique. Il faut établir les faits, protéger les victimes et restaurer la crédibilité de nos institutions civiles”, plaide l’un d’eux.

Silence et crispation

Ibtissam Hamlaoui, fidèle à sa stratégie de silence, n’a toujours pas réagi publiquement. Mais le climat autour d’elle se durcit. Après le scandale suscité par l’incarcération de l’écrivaine Salima Mellizi, emprisonnée à la suite d’une plainte déposée par Hamlaoui, ces nouvelles révélations viennent renforcer l’image d’une personnalité autoritaire et controversée, symbole d’une dérive préoccupante du pouvoir moral et institutionnel en Algérie.  Tant que la lumière ne sera pas faite sur ces accusations, la figure d’Ibtissam Hamlaoui restera associée à une forme d’impunité qui mine la confiance du public dans les institutions censées incarner l’humanisme et la solidarité. Alors bénéficie-t-elle donc de protections haut placées pour qu’elle continue de passer entre les gouttes ?

Samia Naït Iqbal

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4 Commentaires

  1. « D’emblée, la première question qui s’impose est : qui est ou qui sont les protecteurs d ‘Ibtissem Hamlaoui pour qu’elle agisse ainsi sans impunité ? » Petite correction: malheureusement pour el ghachi, elle agit EN TOUTE IMPUNITÉ avec la bénédiction de 3amhoum. Et ne venez surtout pas me dire qu’il n’est pas au courant ou que son entourage l’induit en erreur. Quand on se dit chef de l’État, on assume toutes les dérives de ses protégé(e)s. Mme Hamlaoui n’aurait jamais agi de la sorte si elle n’était pas certaine de l’impunité dont elle bénéficie. Mme Hamlaoui n’a aucune raison de réagir. Son silence nous dit haut et fort: DAZZOU M3AHOUM! Remember the Alamo! Celui qui n’est pas content n’a qu’à changer de pays … s’il n’est pas frappé d’ISTN, bien sûr! En plus de cette rabbat Edzair new look, il faut traduire en justice tous ces gendarmes, magistrat(e)s et autres qui se mettent à plat ventre pour réaliser, toute honte bue, les desiderata de dame Hamlaoui. Ce sont eux et leurs maîtres les véritables traitres qu’il faut mettre hors d’état de nuire, once and for all! Le plus ironique de cette histoire c’est que cette rabbat Edzair dernière génération est deux fois présidente: du Croissant rouge algérien et du Conseil national de la société civile, des organisations censées être au service du citoyen et non des moyens pour l’écraser. Mais, comme il a dit lui, il faut s’attendre à tout d’une soi-disant chirurgienne en cardiologie qui a obtenu 5/20 dans son examen de passage. Et même si les compétences médicales de Mme Hamlaoui sont apparemment très en-deçà, elle détient d’autres beaucoup plus valorisées et appréciées par la meute pavlovienne qui lui ont fait gravir les échelons sans effort, vraiment sans effort intellectuel N’oublions pas que Mme Hamlaoui a horreur qu’on la dérange pendant sa sieste. On comprend maintenant pourquoi!

  2. Les affameurs décomplexés. La Brigade de recherches et d’investigations de Bir Mourad Raïs se permet d’affamer des algériens en garde à vue… Incroyable. On savait nos hauts gradés fils cachés d’Aussarés, on les découvre fils cachés de Nethanyaou. J’ai toujours dit que la justice algerienne se comportait avec les algériens et les algériennes comme la justice israélienne avec les palestiniens. La gendarmerie algérienne, tous les algériens savent ce qu’elle est en réalité : une machine servant à raquetter les automobilistes…
    On sait aussi qui est Ibtissam Hamlaoui. Détournements de fonds des caisses du CRA, malversations financières inouïes, indifférence totale à l’égard des victimes de catastrophes naturelles (quelqu’un l’a vu lors des récente innondations de Oued Rihou ? Quelqu’un l’a vu lors de la catastrophe d’El Harrach ?). Quand des meutes de chiens enragés attaquent nos enfants sur le chemin de l’école, elle met en cause les enfants… Les chiens enragés selon elle n’attaquent pas si on ne les approche pas…
    En tout cas, bravo à ces deux ex cadres du CRA, Hadjer Zitouni et Yacine Benchattah pour leur courage. Toute ma solidarité. J’espére qu’ils obtiendront réparation et que leur courage permettra d’envoyer Hamlaoui là où est sa place : en prison.
    Qu’on ait pu mettre à la tête du CRA une personne aussi inhumaine en dit long sur la déshumanisation totale et définitive de la nouvelle Algérie de Tebboune. Tout ça pourquoi ? Parcequ’un Président, octogenaire, libidineux bave devant une fausse blonde vulgaire et malade. Non seulement on a un Président incompétent mais en plus qui a très mauvais goût.

  3. Elle a trop craché vers le ciel ……
    A force de jouer avec le feu ……..

    Elle gouverne et s’impose par le soutien de sa POLYANDRIE ….. .. Elle se vante d’avoir des dossiers  » noirs et compromettants  » sur ses partenaires de la POLYANDRIE, mais ces derniers comme dans leurs habitudes savent prendre les devants.

    Elle sera bientôt à KOLEA, bien avant de préparer sa  » HARAGA  » ou de parler.

    Les autocrates qui la soutiennent seront les premiers à l’accuser et à ordonner son incarcération

    Au sein des clans au pouvoir algérien : à la guerre comme à la guerre, plutôt toi que moi.

  4. Pauvre femme… Elle n’est qu’un pion et c’est elle qui va payer pour tous les malfrats qui tiennent El Mouradia et les Tagarins. Elle a couvert à leur profit des détournements de fonds incroyables du CRA mais c’est elle qui va se retrouver en prison… Pas mohamed Tebnoune, pas Khaled Tebboune, aucun général, aucun juge, aucun procureur se retrouvera en prison. Il n’y a que la grosse fausse blonde qui va se retrouver en prison. Elle ne va pas y avoir beaucoup de chances d’y faire la sieste et moins encore de dormir la nuit. La nuit en prison, on ne peut pas vraiment dormir. Les détenus crient et hurlent toute la nuit. C’est insupportable. Je sais que la campagne contre Hamlaoui est brillamment orchestrée par des cercles du pouvoir plutôt islamistes mais bon, je pense que cette chose appelée Hamlaoui a besoin d’une leçon : elle a vécu par les complots et les coups tordus, elle périra donc par les complots et les coups tordus. Elle s’est montré insensible, d’une inhumanité incroyable en tant que Présidente du CRA à l’égard des souffrances des populations démunies par des catastrophes naturelles ou devant les meutes de chien s enragés que la gendarmerie algérienne laisse délibérément proliférer dans nos villes. Elle souffrira donc à son tour du dénuement et de l’inhumanité dans lesquels vivent les détenus en Algérie.
    2 remarques quand même à propos du CRA : La première : les hauts gradés de l’armée se sont intéressés au CRA à partir du tremblement de terre de Chlef en 1980. L’aide internationale gigantesque que nous avons alors reçu a attisé toutes les convoitises. Ceux qui ont l’âge de s’en souvenir se souviennent que l’été suivant, on voyait sur les plages des officiers ide l’armée installer leur famille dans des tentes qui étaient à l’origine destinées aux sinistrés d’El Asnam. Tous les algériens savent que les hauts gradés de l’armée ne se sont pas contentés de détourner les tentes. De toute évidence, le CRA est resté une formidable vache à lait pour les hauts gradés corrompus de l’armée algérienne. La deuxième remarque c’est que Hamlaoui n’était qu’un instrument des généraux. Les généraux, pour terroriser les algériens, laissent proliférer des meutes de chiens enragés partout dans le pays et c’est Hamlaoui qui est chargée d’expliquer à la population que le probléme c’est pas les chiens enragés, c’est les enfants.

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