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Répression impitoyable de la marche à Bejaia

DISSIDENCE

Répression impitoyable de la marche à Bejaia

Comme vendredi dernier, aujourd’hui 2 octobre, la ville de Bejaia a été quasiment bouclée par les forces de l’ordre pour empêcher la marche qui se voulait pacifique et prolongement des manifestations du Hirak. D’autres villes ont connu des marches dénonçant le régime.

L’impressionnant déploiement des forces de l’ordre en tenue et en civil a eu raison des marcheurs pacifiques venus faire entendre leur parole. En deux vendredis successifs, Bejaia a vécu des scènes d’émeutes et de répression brutale. Pour disperser les manifestants la police a fait usage de gaz lacrymogène. 

Les mots d’ordre « pacifique », « pacifique »… n’ont pas suffi à convaincre les policiers instruits fermement d’étouffer dans l’oeuf la contestation. Plusieurs manifestants ont été embastillés, comme Merzouk Touati, figure de la dissidence citoyenne. Certains sont toujours entre les mains des policiers à cette heure où nous rédigeons cette publication, d’autres ont été libérés dans la soirée. 

Des marches pour certaines réprimées comme à Tizi-Ouzou ont également eu lieu. Comme à Sidi Bel Abbès, Kherrata, Ath Leqsar (Bouira), Mostaganem. A Annaba où a eu lieu aussi une marche pacifique, la police a procédé à des arrestations. Le CNLD évoque le nom de Zahia Bouati. 

Cependant, à Bejaia, on est bien loin du « Hirak béni » dont faisait semblant de se revendiquer le chef de l’Etat. Mais bien dans l’étouffement de toute contestation. 

L’enjeu pour le pouvoir est capital : il ne plus de foyer de manifestation puissante au risque de voir se créer une contagion de la dissidence citoyenne. Alors il fait usage de la politique de l’encerclement de la contestation en dosant la répression avec les arrestations de certaines figures réputées décidées à mener la contestations. 

Auteur
Yacine K.

 




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