Vendredi 7 février 2020
Reprise des manifestations du Hirak à Tiaret
Le 51e acte, prévu ce vendredi 7 février, intervient dans un contexte différent, avec la reprise de la marche pacifique après un vendredi plutôt mouvementé.
En effet, une grande mobilisation a été enregistré à Tiaret, pour ce vendredi de protesta, de nombreux citoyens sont sortis après la grande prière pour manifester et réaffirmer leur opposition au pouvoir actuel, et réclamer la libération des détenus d’opinion et d’évincé tout les symboles du régime.
A la place martyrs sis au coeur de la ville de Tiaret, plusieurs centaines de manifestants ont entonné leurs slogans hostiles au pouvoir en place.
On pouvait entendre incontournable « un état civil non militaire » et “Yaya hnaya, ya ntouma maranach habssine (ou c’est vous, ou c’est nous, mais on ne s’arrêtera pas) », réitérant ainsi leur attachement aux fondamentaux du soulèvement populaire.
La forte mobilisation avait fait suite à une longue série d’interdictions et de tentatives d’affaiblir le mouvement, dont la dernière avait survenu lors du 50 ème vendredi du Hirak avec la décision des autorités locales de rendre encore plus inaccessible l’accès aux lieux de rassemblement habituels des marcheurs à savoir la place des Martyrs et la place Régina.
Selon plusieurs sources locales, l’interdiction de la marche a été décidée quelques jours après les élections présidentielles par l’ex-wali de Tiaret, en l’occurrence Bentouati Abdessalem qui a été limogé lors du dernier mouvement des walis. Les mesures contraignantes qui ont été prise par l’ex wali, ont produisées l’effet contraire, comme on l’a vu au 50 ème vendredi où les Tiaretis n’ont jamais été aussi déterminés à sortir depuis.
Ce 51ème vendredi de mobilisation populaire après cinq semaines d’interdiction, survient aussi quelques jours après l’installation du nouveau chef de l’exécutif de wilaya. Faut-il rappeler que la marche s’est déroulée dans le calme et la joie, aucun incident n’a été enregistré.
Les éléments des services de sécurité se contentaient d’encadrer discrètement les marcheurs qui avaient emprunté le même parcours jusqu’à la fin de la manifestation à la place des Martyrs.