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Retraités : le ministre du Travail mis en cause

Retraités

Plus de 400 000 retraités, mécontents, crient hautement non à la marginalisation, non à la ségrégation, non à l’injustice entre les pensionnés et accusent le directeur et le ministre du Travail d’être à l’origine de cela.

Dans toute démocratie, les principaux critères sur lesquelles, celle-ci doit se baser c’est bien la justice et l’égalité entre les citoyens, or aujourd’hui, cela a tendance à disparaitre partout dans le monde. Si l’Algérie est connue pour l’équité entre les citoyens, cela est dû grâce à ses martyrs et à sa révolution ainsi qu’à sa constitution. L’Algérie continue à se targuer, d’être le pays où la démocratie continue à exister malgré tous les problèmes économiques. Mais, aujourd’hui ce n’est plus le cas, car il y a un dysfonctionnement entre les déclarations du président de la République et leurs applications sur le terrain par les ministres ou responsables.

Ce dysfonctionnement nous l’avons observé même lors de l’application des lois de la constitution. Je donnerai comme exemple le refus de laisser les retraités créer leur propre syndicat. Mais, comme représentant national, chargé de l’organique, je tiens à alerter les responsables compétents algériens, qu’aujourd’hui beaucoup d’acquis historiques au niveau des lois du travailleur actif et du retraité (en réalité travailleur passif,), sont menacés.

En ma qualité, de coordinateur des retraités des pays arabes de l’UIS des P&R (Union Internationale Syndicale des Pensionnés et Retraités), affiliée à la FSM (Fédération Syndicale mondiale), j’ai toujours déclaré que l’Algérie possédait les meilleures lois de travail, et cela, grâce aux sacrifices de nos martyrs et de nos révolutionnaires. Mais aujourd’hui, nous assistons de plus en plus à des atteintes à ces acquis comme les nouveaux projets des Lois du travail, qui se discutent au niveau de l’APN sans avoir auparavant consulté les syndicats avant de pondre ces projets et qui ont prévu ce 28 février une grève pour dénoncer cela.

Par ces projets que les syndicats rejettent globalement dans son intégrité et que nous-mêmes en tant que représentant du syndicat OSRA (Organisation Syndicale des retraités algériens) remettant en cause particulièrement en refusant aux retraités aujourd’hui et dans l’avenir de créer leur syndicat alors que la FNTR (fédération de l’UGTA) est agréée, ce qui est en contradiction avec d’abord le refus que le ministre du Travail a porté sur le syndicat OSRA, ce qui démontre la non-équité garantit par la constitution et la loi du travail est en contradiction avec d’abord le refus que le ministre du Travail a porté sur le syndicat OSRA, ce qui démontre la non-équité garantit par la Constitution et la loi du travail.

Dans le futur projet que nous rejetons comme tous les syndicats cette injustice ainsi que la politique de deux poids deux mesures entre l’UGTA et les autres syndicats n’ont pas été corrigés, car la plupart des responsables sont issus du syndicat historique que nous respectons pour son histoire dans notre révolution avec ses dirigeants, aujourd’hui disparus.

OSRA continue à lutter pour son récépissé d’enregistrement, des lettres ont été adressé au président de la République dans ce sens ainsi qu’en ce qui concerne le scandale annoncé par le directeur général de la CNR et du ministre du Travail qui dans leur déclaration à la presse ont ouvertement dit que ces augmentations ne concernent pas les pensions de plus de 50 000 DA.

Ce qui donne le chiffre de plus de 400 000 retraités non concernés. Ce qui démontre encore une fois une marginalisation et une ségrégation entre les retraités, ce qui ne s’est jamais fait même pendant la période du défunt président Abdelaziz Bouteflika.

Je rappelle au ministre du travail et au directeur général de la CNR, que la revalorisation annuelle des pensions de retraite que les pensionnés attendent depuis mai 2022 et non mai 2023 comme annoncé, car les augmentations à des taux infimes décidés par le conseil d’administration en 2021 et 2022 décidés par le président de la République et mal interprété, car tout est comptabilisé de mai à mai de l’année suivante et non de janvier. Par simple retour en arrière, nous avons une première revalorisation de mai 2020 à mai 2021 et la seconde de mai 2021 à mai 2023.

Aujourd’hui, nous attendons celle de mai 2022 à mai 2023, non encore annoncée et concernera tous les retraités. Alors, une question reste posée, pourquoi le Directeur de la CNR et le ministre du travail ont privé les pensions de plus de 50 000 DA de ces augmentations.

En tant que syndicaliste, je peux donner une réponse. C’est tout simplement, car ils n’ont pas trouvé la méthode de faire cette augmentation, en appliquant le bricolage appliqué pour les pensions de moins de 50 000 DA. Il ne faut pas se leurrer même le bricolage opéré, dans les augmentations pour les pensions de moins et aberrant, car il montre une inégalité dans la répartition de celles-ci.

Certes, il faut que la pension minimale soit alignée sur le SNMG, mais il fallait tenir compte que parmi les pensions inférieures au SNMG, il y avait une disparité qu’il fallait conserver pour toutes les pensions la même augmentation, car les pensions en Algérie ne sont plus indexées aux augmentations de salaire.

La décision d’augmenter les pensions comme les salaires a été une sage décision pour rattraper la chute du pouvoir d’achat. Ce qui est impensable et incroyable, c’est de prendre la décision qu’un salarié qui touche plus de 50 000 DA a vu son pouvoir d’achat affecté et qu’un retraité non.

Je ne sais pas, si ces déclarations sont vraies, car les personnes qui les ont faites sont eux concernés à un moindre degré par ces augmentations comme le sont les retraités des autres caisses, car seuls les adhérents à la CNR et qui touchent plus de 50 000 DA seront touchés. Les retraités, dont les pensions de retraite, sont supérieures à 50 000 DA, d’après ces responsables, ne sont pas affectés par la chute de leur pouvoir d’achat à l’instar des autres citoyens.

Aujourd’hui, les retraités sont affectés moralement et se posent la question : « Sont-ils des Algériens comme tous les autres Algériens, ont-ils les mêmes droits ».

Jusqu’à ce jour, nous dénoncions le refus du récépissé d’enregistrement, qui est une injustice que tout le monde reconnaît sauf le ministère du travail, mais aujourd’hui, cela est allé plus loin, car plus de 400 000 retraités seront privés des augmentations des pensions de retraite, et cela à la vue de tous les premiers responsables :
– Députés des deux chambres APN et Sénat,
– Médiateur de la Présidence
– Le président de la République

OSRA, interpelle le président de la République d’intervenir le plus tôt possible avant qu’un massacre ne s’opère dans l’application de ces augmentations, car l’injustice ne touche pas uniquement les 400 000 retraités, mais tous les pensionnés de la CNR.

Ces déclarations sur les augmentations appliquées pour les pensions de retraite montrent l’incompétence de ces responsables qui d’un coup de baguette ont chassé 400 000 retraités et ont interprété à leur manière et illogiquement, l’amélioration des autres pensions.
Le fossé de confiance, qui au lieu de diminuer entre les responsables et le citoyen, celui-ci grandit.

Les retraités, les principaux électeurs, au niveau des législatives ou municipalité ou présidence, ne veulent pas aujourd’hui perdre confiance en leurs représentants, et au président de la République.

OSRA, attend une réaction des responsables pour corriger ces maladresses dans l’application des augmentations pour toutes les pensions.

OSRA, dénonce les journalistes, qui lors d’interview, que ce soit avec le président de la République ou le directeur de la CNR ou le ministre du travail, ont fait abstraction dans leurs questionnaires des 400 000 retraités privés d’augmentations de janvier 2023, du récépissé d’enregistrement d’OSRA ainsi que de la non-consultation des syndicats des deux projets qu’ils rejettent.

Bachir Hakem, chargé de l’organique d’OSRA

Coordinateur des pays arabes de l’UIS des P&R

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