L’Organisation nationale des retraités affiliés à la Caisse nationale des retraites (CNR) a publiquement exprimé ses réserves face aux déclarations d’Abdelmadjid Tebboune lors de son entretien télévisé du 26 septembre.
Le chef de l’État avait évoqué une prochaine hausse des salaires et des pensions à partir de 2026, en évoquant en laissant entendre que les retraités seraient inclus dans ce dispositif.
Dans un communiqué diffusé samedi, l’organisation prend acte « avec intérêt » des propos présidentiels, mais déplore une formulation jugée floue et inquiétante. Le chef de l’Etat n’aurait mentionné les retraités qu’« à titre accessoire » en parlant des « héritiers des retraités », ce qui a semé le doute parmi les pensionnés « quant à leur place dans ces mesures ».
Surtout, l’organisation rappelle que la revalorisation annuelle des pensions n’est pas une faveur mais un droit garanti par la loi, et que les retraités n’ont bénéficié d’aucun ajustement en 2025 – une rupture avec la pratique habituelle. « Il aurait été essentiel que le président explique les raisons de ce gel et indique les mesures correctives envisagées », souligne le texte. L’association redoute que la hausse annoncée pour 2026 ne serve de substitut au mécanisme de revalorisation légale, un « droit inaliénable » qui ne peut, selon elle, être ni différé ni remplacé.
En demandant « un éclaircissement officiel » sur le non-versement de la revalorisation 2025, l’Organisation nationale des retraités place ainsi le président face à ses responsabilités et met en cause la crédibilité de son engagement. Cette prise de position constitue un rare acte de contestation publique ( même de façon nuancée) d’une promesse présidentielle, révélant le malaise grandissant d’une catégorie sociale qui voit son pouvoir d’achat s’éroder alors même qu’elle a « consacré sa vie au service du pays ».
La rédaction