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Rien ne justifie leur effondrement de plus 100 milliards de dollars en 3 ans

RESERVES DE CHANGE

Rien ne justifie leur effondrement de plus 100 milliards de dollars en 3 ans

Si l’on se réfère à la note de la Banque d’Algérie, pour toute l’année 2017, les recettes d’exportation d’hydrocarbures se sont établies à 33,06 milliards de dollars contre 27,92 milliards de dollars en 2016, en hausse de 18,42%. Concernant la tendance des cours de pétrole entre 2016 et 2017, le prix moyen semestriel du baril de brut avait connu son plus bas niveau au cours du 1er semestre de 2016 à 40,59 dollars.

Il n’a cessé de remonter, depuis, pour atteindre une moyenne de 48,17 dollars au 2ème semestre 2016, de 50,85 dollars au 1er semestre de 2017 et finir à 57,24 dollars au 2ème semestre 2017. Pour toute l’année 2017, il a été de 53,98 dollars le baril contre 45 dollars en 2016.

Or, ces chiffres semblent contredire ce qui a été affiché pour le Brent de la mer du nord qui est proche du Sahara Blend Algérien Ainsi le site : https://fr.investing.com/commodities/brent-oil-historical-data donne la moyenne annuelle du prix du Brent comme suit en dollars par baril

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– 2014 : 59,90

– 2015 : 54,40

– 2016 :46,00

– 2017 : 54,05

– 2018 : 68,40 au 25/03/2018  

Il faut préciser par ailleurs que le prix du Sahara Blend bénéficie d’une prime de soufre et de légèreté qu’il lui vaut prés de 2 dollars par baril en plus des prix mondialement affichés. Les prix du gaz quant à eux sont indexés au prix du baril de pétrole et exprimés en Millions de British Thermal Unit (BTU). Le tout est évalué en million de Tonne Equivalent Pétrole que la banque centrale Algérienne a estimé pour toute l’année 2017 des exportations de 108,48 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) contre 111,69 millions de TEP en 2016, soit une baisse non catastrophique comme le laisse entendre l’exécutifs mais seulement de l’ordre  de 2,88%.

Alors si on établit un budget sur la base de 50 dollars le baril, ce n’est certainement pas l’année 2016 qui a creusé un déficit qui a pu ponctuer la chute des réserves de change à un tel niveau pour les faire passer de 194 milliards de dollars fin 2013 à moins de 92,5 milliards de dollars si l’on croit l’estimation du Fond Monétaire International (FMI). Toujours selon la même source ces  réserves de change ont évoluées comme suit en milliards de dollars

  • 2005 : 56,0

  • 2006 : 77,78

  • 2007 : 110,0

  • 2008 : 138,8

  • 2009 : 147,2

  • 2010 : 157,0

  • 2001 : 188,8

  • 2012 : 190,7

  • 2013 : 194,0

  • 2014 : 179,9

  • 2015 : 152,0

  • 2016 : 113,3

  • 2017 :    92,3

Il faut ajouter à cela, que depuis l’arrivée du nouveau Président Directeur Général de Sonatrach, les engagements de livraison des quantités contractuelles de gaz ont été respectés par le mastodonte même au détriment du maintien de la pression des plus gros gisements comme Hassi Messaoud, Hassi R’mel, R’hourde El Baguel,  R’Hourde El Nousse et Ait El Kheir. En effet, plus le froid sévit en Europe, plus la demande augmente notamment cette année plus Sonatrach bousille les principaux gisements producteurs par une déviation de leur plan de développement en ajoutant aux exportations les quantités prévues être injectées pour le maintien de la pression et ce n’est pas la première fois. Cela s’est déjà passé au temps de Chakib Khelil qui a mené à des dépenses de plusieurs millions de dollars pour booster le champ de Hassi R’mel. En définitif ce qu’on gagne d’un côté, on le dépense plusieurs fois plus de l’autre pourvu qu’on poursuive le rythme de dépense de l’Etat parfois injustifiées

 

Auteur
Rabah Reghis, Consultant Economiste Pétrolier      

 




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