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Riposte internationale tient pour responsables le régime et ses hommes de l’escalade

TRIBUNE

Riposte internationale tient pour responsables le régime et ses hommes de l’escalade

L’Organisation non-gouvernementale Riposte internationale a rendu public un communiqué très critique sur la situation des droits de l’homme en Algérie dont voici le contenu.

Depuis la reprise du Hirak fin février dernier, après une suspension des marches pendant près d’un an à cause du corona virus, l’on observe une intensification grave de la répression ciblant aussi bien des citoyens marcheurs que des journalistes, des syndicalistes, des avocats … pour en finir avec un soulèvement citoyen dont le cours pacifique est sa principale caractéristique.

Riposte internationale condamne la dérive du choix du tout sécuritaire qui n’est pas sans rappeler dangereusement la terreur de la décennie 1990 que les Algériens ne souhaitent plus revivre. Les champs politique et médiatique sont plus que jamais verrouillés et les arrestations arbitraires ainsi que les parodies de justice se multiplient pour éteindre dans l’œuf ce soulèvement qui réclame la rupture avec le régime et ses hommes.

Riposte internationale dénonce avec la plus grande vigueur les restrictions aux libertés individuelles et collectives, au droit de manifester pacifiquement dans l’espace public, droits garantis tant par les lois algériennes que par les traités internationaux ratifiés par l’État algérien.

La stratégie de la terreur choisie par le régime, à travers notamment les récentes décisions adoptées par le Haut Conseil de Sécurité (HCS), organe consultatif qui n’a aucun pouvoir décisionnel faut-il le rappeler, n’a d’autres objectifs que la criminalisation de l’action politique et la diabolisation de deux mouvements mouvements politiques (Rachad et le Mak).

Riposte internationale réprouve la stigmatisation des partis politiques de l’opposition, engagés pleinement dans la dynamique de changement pacifique, et du mouvement associatif, à travers la convocation d’Abdelouahab Fersaoui, président du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), à comparaître devant la justice. Assignation fondée sur une enquête bâclée, sans la moindre preuve, pour les réduire, lui et son association, au silence. Le RCD a lui aussi subi des pressions. Ces derniers jours ce sont deux autres partis, le PST et l’UCP, appartenant au Pacte de l’alliance démocratique (PAD) qui sont sous le coup de menaces judiciaires.

Nous exprimons ici et maintenant notre soutien total à ces partis. Nous dénonçons la criminalisation de l’action politique en œuvre.

Riposte internationale désapprouve l’instrumentalisation de la justice, réduite à un appareil de répression, pour éteindre les revendications de démantèlement du régime et d’instauration d’un État de droit, civil et démocratique, portées remarquablement par le hirak.

Riposte internationale tient pour responsables le régime et ses hommes de l’escalade de la répression et des intimidations en tous genres visant à pousser la dynamique révolutionnaire à sortir de son cadre légal et son cours pacifique.

Riposte internationale désavoue l’affectation des moyens financiers colossaux à l’agenda électoral du 12 juin prochain, énième tentative de doter le régime d’une représentation de façade.

Riposte internationale réaffirme sa solidarité pleine et entière à l’ensemble des citoyens, militants politiques, syndicalistes, journalistes ayant fait l’objet d’arrestation, d’intimidation, de condamnation ou d’acharnement judiciaire pour avoir simplement exprimé leurs opinions dissidentes.

Paris le 27 mai 2021

Riposte internationale

Pour le bureau fédéral Ali Ait Djoudi

 




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