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Russie/Birmanie/Algérie : le traitement sélectif de l’information des médias français

COMMENTAIRE

Russie/Birmanie/Algérie : le traitement sélectif de l’information des médias français

Ce qui ne semble nullement désenchanter les esprits sceptiques qui connaissent fort bien « la notoriété » de certains médias français à grosses manchettes est cette absence de neutralité additionnée à un manque d’objectivité dans le traitement de l’information.

À cet égard, le deux poids deux mesure caractérise leur façon de rapporter une nouvelle, en vulgarisant uniquement celle qui va dans le sens de l’orientation politique des « lobbying » qui les tiennent en laisse et qui leur dictent une façon à eux de balancer le « scoop », en passant sous silence l’autre partie au risque de ne pas ménager la sensibilité de leurs protégés.

C’est en tout cas, ce qui semble être le cas en ce qui concerne le contenu des colonnes du journal « Le Monde » du 7 février 2021, où pas moins de trois articles différents sont consacrés aux derniers évènements survenus en Birmanie, au lendemain du putsch militaire.  Il en est de même de la répression qui a lieu en Russie. Elle est largement reprise, commenté et débattue dans ces médias.

Ce qui semble par ailleurs confirmer notre nette conviction, est cette célérité avec laquelle ce médias s’est emparé d’une manifestation qui a eu lieu à l’autre bout du monde, en adoptant le « motus et bouche cousue » autour des événements de grande ampleur qui continuent à avoir lieu en Algérie et ce, depuis la Révolution du 22 février 2019. 

En effet, et jusqu’à preuve du contraire, la majorité de la presse française non seulement mais occidentale de manière générale, a versé dans une espèce de mutisme incompréhensible en ce qui concerne les évènements d’Algérie.

Ni les interpellations répétées et injustifiées et ni les condamnations abusives expédiées en violation des dispositions consacrant les libertés individuelles et les droits élémentaires du peuple algérien n’ont réussi un tant soit peu à attirer la sympathie des médias en question, ne serait-ce que par souci de préserver leur éthique qui, il est utile de le rappeler, a bien foutu le camp.

Il est absolument claire que la presse française en particulier, à l’instar des autres médias à mensonge donnant l’impression de s’intéresser subitement à ce qui se déroule en Birmanie, non pas dans un but de vouloir éclairer l’opinion publique, loin s’en faut, mais pour faire en sorte que celui-ci en devienne un énième « no man’s land ».

Les révélations d’une gravité sans précédent qui ont fait état  d’atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes par la torture et ce en violation des procédures d’usage par les agents des services de sécurité de l’État, n’ont nullement fait l’écho des médias français, qui se plaisent ainsi à être les portes voix d’un système qui se fissure de partout.

Que les peuples en lutte cessent ainsi de se faire des illusions quant à un quelconque soutien des grandes puissances qui ne sont en réalité que des alliés de longue date des régimes totalitaires auxquels ils procurent aide et assistance en contre partie de sollicitations et autres facilités pour un (re) positionnement stratégique dans leurs régions.

« Dans la presse, seules les publicités disent la vérité », dixit Thomas Jefferson.

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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