Selon les informations rapportées par la télévision algérienne, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s’est entretenu, mardi soir, par téléphone avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.
La conversation a porté principalement sur les derniers développements de la question du Sahara occidental, à la veille de l’adoption d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, actuellement présidé par la Russie.
Cette communication s’inscrit, selon la même source, dans le cadre du mécanisme de concertation politique régulier entre Alger et Moscou, deux capitales liées par un partenariat stratégique approfondi couvrant les volets politique, économique et sécuritaire.
Les deux chefs de la diplomatie ont passé en revue les dossiers inscrits à l’agenda du Conseil de sécurité, en insistant sur la nécessité de promouvoir une solution conforme à la légalité internationale concernant la question du Sahara occidental. Cette position rejoint la ligne traditionnelle de l’Algérie, qui plaide pour la mise en œuvre du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, tel que prévu par les résolutions onusiennes.
Cette prise de contact intervient dans un contexte diplomatique particulier, marqué par les récentes déclarations de Sergueï Lavrov sur les tensions entre l’Algérie et le Mali. Ces propos, jugés par certains observateurs comme un écart de ton inhabituel par rapport à la neutralité coutumière de Moscou, ont suscité des réactions dans la presse algérienne et au sein de cercles diplomatiques.
En renouant le dialogue au plus haut niveau, Alger et Moscou semblent vouloir réaffirmer la solidité de leur coopération stratégique et maintenir une coordination étroite sur les grands dossiers régionaux, à commencer par le Sahara occidental, dont la délibération au Conseil de sécurité s’annonce déterminante pour la relance du processus politique sous l’égide des Nations unies.
Samia Naït Iqbal