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Seddik Chihab (RND) s’en prend aux lycéens de Kabylie

POLEMIQUE

Seddik Chihab (RND) s’en prend aux lycéens de Kabylie

Seddik Chihab, porte-parole du RND, a déclaré à…Tizi-Ouzou que les appels pour boycotter les cours de la langue arabe sont « inacceptables ».

Ce député d’un parti né de la fraude n’a pipé mot sur les propos haineux de la sinistre députée islamiste Naima Salhi, elle qui avait menacé son fils de mort s’il venait à apprendre le kabyle. Ce député, comme les autres laudateurs patentés du régime, regardait ailleurs quand cette « député » a craché son fiel sur cette langue millénaire.

Inacceptable oui, M. Chihab, le sort fait à l’identité et la langue amazighe depuis 1962. Inacceptable oui, l’état lamentable dans lequel vous avez plongé le pays…. Inacceptable que des propos comme les vôtres soient tenus en 2018 en Algérie …

Non, évidemment pour vous M. Chihab, il n’y a que la réponse, pacifique du reste, des lycéens de Kabylie qui vous dérange. Les autres ne relèvent pas de vos combats, trop nobles au demeurant pour que vous les meniez.

Et les présents à cette rencontre organisée pour appeler un président malade, – absent, qui ne s’est pas adressé à son peuple depuis 2013, à briguer un 5e mandat – ont donc, eux aussi, dû avaler leur chapeau en entendant vos dérives M. Chihab. 

Faut-il rappeler que les manifestations des lycéens sont venues en réponse aux multiples refus émanant de parents qui refusaient que leurs enfants apprennent tamazight. Là encore, le porte-parole du RND que vous êtes n’avez rien soufflé. 

Un Seddik Chihab qui condamne des lycéens pour avoir revendiqué une égalité constitutionnelle, soutenus par des militants d’une région martyrisée par un mépris institutionnalisé, n’entend et ne voit que ce qui lui sied.

Pourtant, ces lycéens, pacifiques qu’ils sont, n’ont pas cadenassé les portails de leurs lycées comme l’ont les collègues députés de Seddik Chihab, qui ont verrouillé les portes au président de l’Assemblée, élu par ces mêmes partis. Ils n’ont pas commis de coup de force.

Non, Monsieur Chihab, ces lycéens ont usé de leur droit constitutionnel pour revendiquer ce qui leur semble être juste.

Contrairement à vous qui avez cadenassé les portes de l’APN, destitué un président désigné par le président de la République, ces lycéens n’ont fermé aucun établissement ! Mais finalement, votre limogeage de Saïd Bouhadja ne serait-il pas par ricochet un sacré désaveu à ce même président qui l’avait désigné ?

Bref. Contrairement à ces voix racistes que vous ne n’avez jamais condamnées, Monsieur Seddik Chihab, ces jeunes lycéens prometteurs n’ont jamais dit que l’arabe n’est pas une langue ! Souffrez que leur voix monte au ciel.

Auteur
Achour Boufetta

 




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