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Séisme au sommet de la souveraineté !

OPINION

Séisme au sommet de la souveraineté !

Manifestation contre le système. Crédit photo : Zinedine Zebar.

Qu’est-ce qui se passe au-dessus de nos têtes ? Tout indique que l’Algérie est menacée par une secousse politique dont le détonateur est sûrement cette course vorace vers des paradis mercantiles.

Les répliques ont d’ailleurs atteint le centre cardinal de la société. L’esprit patriotique se voit dévorer par cette dangereuse rapacité sans limites manifestée d’une façon, à la fois,  ostensible et provocatrice en défi contre un peuple désorienté, éparpillé, morcelé et qui, paradoxalement, assiste au naufrage de son pays sans qu’il  puisse manifester une minime réaction.

Un climat d’anarchie massif émaille la scène nationale, les manœuvres politicardes deviennent quotidienne, la souveraineté nationale est en passe d’être  un jeu entre les mains d’un gang dont la motivation est de s’emparer de l’argent public faire durer leur règne même au prix de l’indépendance du pays.

Une atmosphère mélangée de  peur et surtout de stupeur suite à l’apparition de ces étincelantes  brigues émanant des sérails. Le citoyen est frappé d’une forme d’engourdissement imposant. La classe politique  du pays, malgré le nombre incommensurable des partis,  suit impatiemment le délabrement de l’Etat. Ni les intellectuels, ni les politiques, ni  les cadres de la nation n’ont pris part au secours de ce pays victime d’une gérance des plus tordues ! La société, en mal de leaders, est livrée à elle-même.

Tous les signaux indiquent que nous traversons une période cruciale et imprévisible, les choses vont de pire en pis, le citoyen assume le statut d’un spectateur exhaustivement passif, résultat d’un dégoût collectif qui a ciblé l’instinct rebelle des algériens, sinon comment expliquer cette forme de laisser-aller, d’indifférence voire d’insensibilité à l’égard d’une situation nationale des plus périlleuses ?

La légèreté comme système de gestion des affaires officielles de l’Etat, affiche la volonté de ces usurpateurs du pouvoir de s’emparer, par le moyen de la ruse, des recettes publiques en hypothéquant l’avenir des générations algériennes.  

Le duel Ahmed Gaïd Salah-peuple algérien risque de s’achever, selon les uns,  avec le triomphe éclatant du clan dit de l’argent, le peuple reste le grand perdant dans toutes ces manœuvres selon les autres ! Ceux-là, c’est-à-dire, ce clan gagnant par les moyens sinueux de la corruption  ont affiché leur vorace volonté d’avaler toutes les richesses de ce pays tant que ce peuple continue à essuyer cette ignominie qui le hante depuis des années, alors nous n’avons qu’à leur souhaiter bon appétit et au peuple bon sommeil!

Un pas vers l’instauration d’une oligarchie monarchique est déjà franchi, la récente révolte du 22 février venue dans un contexte national aussi délicat dénote  que la mafia politico-financière a pris le dessus sur le patriotisme de tout un peuple. Les choses sont maintenant claires, l’espoir d’une Algérie républicaine s’étouffe devant la réalité  d’une monarchie  en marche n’en déplaise au peuple qui gémit encore sous les flagellations d’un quotidien morose !

La pression populaire s’accentue de plus en plus devant l’entêtement criminel des militaires qui ne veulent pas lécher prise. Les marches hebdomadaires constituent un barrage solide aux aspirations machiavéliques du régime qui tente tout rien que  pour sauver sa peau.

Il est impératif de poursuivre la protestation sans pour autant se fléchir devant la tentation de la peur, cette fois-ci l’espoir d’une Algérie meilleure doit l’emporter sur le rêve de cette voyoucratie.

Auteur
Rachid Chekri

 




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