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Sid Ali Mazif, le père de « Leila et les autres », s’est éteint

Faisant partie de la génération de réalisateurs  qui ont marqué de leur empreinte le cinéma algérien, Sid Ali Mazif s’est éteint, dans la soirée de mardi 2 mai 2023,  à l’âge  80 ans, ont annoncé plusieurs de  ses proches et amis, sur les réseaux sociaux.

Le cinéma algérien est en deuil. Il vient de perdre l’un de ses plus illustres réalisateurs. Sid Ali Mazif, réalisateur de cinéma et scénariste est le père de très engagé long métrage « Leila et les autres »(1978), un film qui témoigne non seulement de l’âge d’or d’un cinéma algérien progressiste et d’avantage-garde mais aussi d’une époque, celle d’une Algérie qui voulait avancer et construire une société qui croit aux valeurs d’égalité entre tous les citoyens.

Des valeurs que défendait Sid Ali Mazif dans « Leila et les autres », un plaidoyer pour l’émancipation de la femme d’un conservatisme castrateur et régressif qui agit sur le corps social comme une camisole de force.

Sid Ali Mazif etait aussi le réalisateur des longs métrages : « Sueur noire » (1972), « Les Nomades » (1975), « J’existe » (documentaire, 1982), « Houria » (1986). Il contribue à la réalisation de deux films de fiction collectifs : « L’Enfer à dix ans » (1968) et « Histoires de la révolution » (1970).

Né en 1943 à Alger, Sid Ali Mazif a fait ses premières classes à l’Institut national de cinéma de Ben Aknoun  où il réalise ses premiers courts métrages. Il a débuté comme assistant sur le tournage de Vingt ans à Alger de Marc Sator. Dans le cadre de sa formation, il réalise de premiers courts métrages entre 1965 et 1966. Il intègre ensuite le futur ONCIC, ex-CNCA pour lequel il tourne des documentaires comme La Cueillette des oranges et Le Paludisme en Algérie (1967).

Samia Naït Iqbal

 

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