Site icon Le Matin d'Algérie

Slimane Bouhafs : « Cette patrie de Saint Augustin n’est pas la vôtre ! »

Dans un post sur les réseaux sociaux

Slimane Bouhafs : « Cette patrie de Saint Augustin n’est pas la vôtre ! »

Dans ce message posté sur Facebook, Slimane Bouhafs revient sur ses 20 mois de détention et évoque pudiquement ses souffrances.

« Bonsoir, immense Azul à vous tous. Je suis Slimane Bouhafs. C’est moi qui a été détenu 20 mois à cause de ma confession chrétienne.

Je suis passé par de grandes souffrances. On m’a opprimé. On m’a insulté. On m’a privé du régime alimentaire qui m’était prescrit. J’ai dormi par terre sur de simples cartons en guise de literie. On m’a intoxiqué ce qui m’a conduit à une hospitalisation de huit jours. Je ne peux tout raconter.

Actuellement on bloque mon salaire. Je ne sais pas ce que ce système me veut. Si vous voulez me tuer faite le. Déjà c’est ce que vous faites en me privant de ressources. Mais je n’arrêterai pas mon combat. Le combat continue.

Cette patrie est celle de Saint Augustin, ce n’est pas la vôtre. C’est celle de Massinissa, Jugurtha et Dahiya, ce n’est pas la vôtre.

Je peux l’affirmer, je suis Kabyle, Amazigh, fils de Saint Augustin. Je suis, je serai et je demeurerai une fois mort.

Mon espoir, mon mot de conclusion, j’espère que ce message sera traduit du kabyle vers toutes les langues du monde pour dire l’oppression dans laquelle se trouvent les chrétiens. Ils scellent nos églises, menacent nos pasteurs et tentent de les corrompre. S’il vous plait arrêtez tout cela.

Toutes les législations proscrivent d’affamer les gens. Vous, vous affamez mes enfants. C’est ignoble, ignoble. Imaginez que l’Europe exerce le chantage de priver les musulmans de ressources jusqu’à ce qu’ils se convertissent au christianisme, deviennent laïques ou athées, que feriez-vous ? Vous diriez que c’est légal ?

Cela est une très grave agression. Une agression comme celle que subit Touati Merzouk qui est jeté en prison. Le pauvre Merzouk qui croupit en prison accusé d’espionnage lui qui gagne sa vie en tant que manœuvre. Qu’est-ce qu’il peut livrer comme renseignement, vos accusations sont insensées.

Vraiment nous n’avons pas de justice, nous n’avons pas de justice. Si on avait une justice il n’y aurait pas tout cet arbitraire. Je vous laisse en paix. Merci beaucoup, au revoir. »

 




Quitter la version mobile