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dimanche 22 juin 2025
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Sommet arabe à Bagdad : Tebboune ne fera pas le déplacement !

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Après plusieurs jours de suspense à couper le souffle (sic !), l’Algérie a confirmé sa participation au sommet de la Ligue des États arabes qui se tient à Bagdad ce 17 mai 2025. Mais sans la personne d’Abdelmadjid Tebboune.

Plusieurs dossiers majeurs y seront abordés : la situation à Gaza, les crises régionales persistantes, ainsi que des enjeux économiques et sociaux partagés par les pays arabes. Les problématiques liées à la sécurité alimentaire, énergétique et hydrique figureront également parmi les priorités, notamment dans le cadre du sommet parallèle consacré au développement.

Abdelmadjid Tebboune a toutefois décidé de ne pas répondre personnellement à l’invitation du pays hôte, confiant la direction de la délégation algérienne à son ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf. Ce dernier est arrivé à Bagdad dans la soirée du 15 mai, à la tête d’une délégation réduite.

La décision d’Alger de se limiter à une représentation ministérielle met ainsi fin aux rumeurs d’un possible boycott. Début avril, une campagne relayée sur les réseaux sociaux avait amplifié des messages évoquant une prétendue inquiétude pour la sécurité du chef de l’État en cas de déplacement à Bagdad. Cette agitation numérique, bien que non assumée officiellement, semble avoir été accompagnée – voire préparé – une décision déjà actée : celle d’éviter une présence présidentielle, sans pour autant s’abstenir totalement.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le président Tebboune décline une participation à un sommet arabe. En mars dernier, il s’était déjà abstenu d’assister au sommet extraordinaire du Caire, invoquant des « déséquilibres » dans le processus préparatoire et un manque de coordination autour de la question palestinienne.

La désignation d’Ahmed Attaf permet à Alger de maintenir une présence formelle dans les discussions, tout en exprimant en filigrane sa réserve face à la dynamique interne de la Ligue arabe. Cette stratégie illustre la ligne actuelle de la diplomatie algérienne : une implication prudente mais rarement volontariste.

Mais cette diplomatie d’équilibre, oscillant entre présence institutionnelle et retrait politique, en révèle aussi les limites. Depuis plusieurs années, l’Algérie a perdu de son influence. Elle peine à s’imposer comme une force de proposition dans un contexte régional de plus en plus tendu, où les attentes en matière d’initiatives et de leadership sont fortes. Ce choix en demi-teinte traduit une forme d’évitement politique, là où une position ferme et assumée aurait été attendue.

À force de multiplier les absences aux rendez-vous de haut niveau, Alger donne de plus en plus l’image d’un spectateur passif plutôt que celle d’un acteur moteur de l’action régionale. Cette posture attentiste interroge sur la capacité réelle de sa diplomatie à peser sur le cours des événements et à exercer un leadership crédible, dans un Moyen-Orient fragmenté, confronté à des urgences multiples et à des intérêts souvent contradictoires et divergents. 

Samia Naït Iqbal

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5 Commentaires

  1. On ne pèse rien. C’est fini. Je ne sais même pas ce qu’on fait encore dans la ligue arabe, d’autant que nous ne sommes pas arabes. Teboune n’y va pas parcequ’il sait qu’il a saccagé toutes les relations de l’Algérie avec les autres pays. Son isolement physique aurait été trop flagrant. Probablement qu’aucune rencontre en tête à têtes avec d’autres chefs d’Etat n’était prévu. Jamais l’Algérie n’est tombée si bas. Jamais l’Algérie n’a eu un chef d’Etat et un chef de l’armée aussi médiocres, aussi inaptes à gouverner et à commander.

  2. « Abdelmadjid Tebboune a toutefois décidé de ne pas répondre personnellement à l’invitation du pays hôte … ». Il faut le comprendre. Il vient tout juste d’effectuer une visite HISTORIQUE et éreintante en Slovénie où il a signé un nombre incalculable d’accords, conventions, contrats et tutti canti dans des domaines aussi pointus que la recherche spatiale et l’IA où la Slovénie est l’un des pionniers mondiaux … selon 3amhoum! De tels efforts diplomatiques de haut vol méritent un repos bien mérité de quelques mois, voire années. Quant à la Ligue arabe, avec ou sans Tebboune le résultat sera le même. C’est-à-dire rien. Les Gazaouis le savent. Quant aux Sahraouis, msaquène, ils n’y sont même pas admis même en mettant l’accent sur le qualificatif « arabe » de leur république (RASD), comme s’il existait d’autres républiques sahraouies non arabes. Finalement, ce n’est pas seulement l’Algérie officielle qui se veut plus arabe que les Arabes. La RASD en ajoute une autre couche … mais qui ne suffit même pas à lui faire décrocher un strapontin au sein de ladite Ligue où l’Algérie est le seul membre (avec peut-être la Tunisie) qui reconnaisse officiellement son existence. Le comble des combles: une république arabe qui n’est pas reconnue par la Ligue arabe. Comme il a dit lui (Ibn Khaldoun): idha 3ouribate, khouribate! CQFD!

    • C ca, l’anegerie reconnait la tunisie et vis versa. Pour vous dire, meme trump ou Rubio ne se sont meme pas emmerde’ a changer leurs diplomates. Ils ignorent meme que ca existe et le cout est facture’ a Exxon Mobile. Ca doit etre des ETudiants en Antropologie plus que des Diplomates.

  3. Tout le monde s’en fout de Teboune. Il n’y a pas un seul dirigeant au monde qui lui accorde la moindre importance. Tous les dirigeants du monde le savent : c’est un alcolique parano

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