Les dirigeants arabes, dont le président syrien, Bachar al-Assad, ont commencé à arriver à Djeddah pour assister au Sommet de la Ligue arabe qui se tiendra vendredi dans le Royaume.
Le grand absent pour l’heure est Abdelmadjid Tebboune. Assistera-t-il ou pas au Sommet arabe ? Tout porte à croire que non. Le chef de l’Etat a certes reçu l’invitation à ce sommet comme tous les chefs d’Etat, mais à moins de 24h du début de ses travaux, aucune information n’est venue confirmée sa participation.
Tebboune est toutefois un habitué des absences aux sommets internationaux. Il n’a participé à aucune depuis son arrivée au pouvoir, comme au demeurant il n’a fait aucune visite officielle à l’intérieur du pays. Cette attitude reste un mystère.
L’absence de Tebboune à ce sommet serait le comble. L’Algérie sous Tebboune qui a œuvré pour le retour de Bachar El Assad à la Ligue arabe pourrait donc être la grande absente au moment où le dictateur syrien revient triomphant sur la scène arabe. On se souvient que l’Arabie saoudite a pesé de tout son poids pour empêché le retour d’El Assad lors du sommet de la Ligue arabe qui a eu lieu les 1er et 2 novembre à Alger. D’ailleurs Riyad n’était pas représentée par le prince héritier. Tebboune rendra-t-il la pareille ?
Pendant ce temps, les chefs d’Etat atterrissent un à un à Djeddah. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, est arrivé le premier, suivi du Premier ministre libanais, Najib Mikati, du président palestinien, Mahmoud Abbas, du roi Hamad de Bahreïn, du président du Conseil de direction présidentiel yéménite, Rachad al-Alimi, du président mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, du vice-Premier ministre d’Oman chargé des Relations internationales et des Affaires de coopération, Sayyid Asa’ad ben Tarik al-Saïd, du président tunisien, Kaïs Saïed, et du président Assad, un chef d’Etat exclu depuis 2011 suite à la répression sanglante des manifestations qui ont fait 306 887 civils tués, selon la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
À son arrivée dans la ville portuaire, le roi de Bahreïn a déclaré que le Sommet était une «bonne occasion» pour les dirigeants de se concerter, d’échanger des opinions et de renforcer la coordination commune afin de soutenir l’action arabe.
Le roi Hamad a ensuite remercié le roi Salmane d’avoir invité Bahreïn à participer au Sommet et a salué les liens entre leurs pays respectifs.
Le président syrien, Bachar al-Assad, dont le pays a été réintégré au sein de la Ligue de 22 membres après une suspension de douze ans, assistera donc au Sommet de la Ligue arabe qui aura lieu vendredi.
Aussi curieux que cela puisse paraître, le prince héritier Mohamed Ben Salmane a invité le président ukrainien Zelensky à venir prendre part à ce sommet. A-t-il prévenu les participants ou a-t-il agi seul ?
LM./Afp