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Suppression du minaret du Djamaâ El Djazair : une violation flagrante des lois, dénonce le ministère de la Communication

POLEMIQUE

Suppression du minaret du Djamaâ El Djazair : une violation flagrante des lois, dénonce le ministère de la Communication

Le ministère de la Communication a qualifié lundi, dans un communiqué, la suppression par le quotidien El Watan de Djamaâ El Djazair sur la photo du convoi funéraire de l’ex-Président, Abdelaziz Bouteflika, de « violation flagrante des lois » et « entorse aux règles du professionnalisme ».

Le ministère de la Communication sort l’artillerie lourde contre le vilain El Watan. Dans son communiqué comminatoire, il estime que « la suppression étonnante de Djamaâ El Djazair de la Une du numéro 9438 du quotidien El Watan, paru le 20 septembre 2021, a suscité une grande consternation et incompréhension du fait de la sensibilité de cet acte, bizarre et injustifié, par apport à l’affect même de la Nation en ce sens qu’il s’agit du plus fort symbole et fondement de l’identité nationale et composantes de la personnalité algérienne, ciblés par divers voies et moyens ».

Il souligne, dans ce sens, que cette suppression est intervenue lors de la couverture médiatique du convoi funéraire de l’ex-Président moudjahid Abdelaziz Bouteflika, paix à son âme, « où le minaret de Djamaâ El Djazair,  un des symboles de l’Algérie indépendante et un monument important de l’Algérie Nouvelle, a été bizarrement occulté en arrière-plan de la photo de la commune ou de la zone de Mohammadia ».

Le ministère rappelle que la conception de Djamaâ El Djazair, son aspect et son plan architectural « sont protégés par les lois de la République, législatifs et réglementaires, notamment les ordonnances 03-05 du 19 juillet relative aux droits d’auteur et droits voisins et 03-06 du 19 juillet 2003 relative aux marques ainsi que les dispositions du décret exécutif n 21-75 du 17 février 2021 instituant le périmètre de protection de Djamaâ El Djazair et fixant ses limites et les règles de sécurités qui lui sont applicables ».

L’article 8 de ce décret stipule que : »Dans tous les cas et afin de préserver l’aspect architectural particulier protégé de Djamaa El Djazair, il est interdit de procéder à l’intérieur du périmètre de protection à toute réalisation ou construction ou installation permanentes pouvant l’occulter partiellement ou totalement, ou dénaturer et/ou diminuer de son éclat ».

Partant, le département de la Communication affirme que la photo occultant Djamaa El Djazair, telle que parue sur El Watan, « constitue une violation flagrante à ces lois, une altération de cet grand édifice religieux et une entorse à la déontologie et aux règles du professionnalisme ».

Fustigeant « fortement et manifestement ces agissements négatifs, notamment au moment où notre pays subit une cyberattaque et des plans systématiques visant à ternir son image et ses valeurs sacrés », le ministère de la Communication exhorte le journal El Watan et l’ensemble des journalistes « au professionnalisme requis et au respect des règles de l’auto-responsabilité, de la responsabilité juridique et de l’éthique de la profession ». 

Face à ces violations, le ministère « se réserve pleinement le droit d’engager les poursuites judiciaires qu’impose ce cas de figure », conclut le communiqué.

El Watan a publié rapidement un communiqué dans lequel il explique : « Un malheureux traitement technique au niveau du service PAO du journal, a fait disparaitre le minaret de la grande mosquée d’Alger de la photo illustrant la « Une » de notre édition d’aujourd’hui. Nous présentons nos excuses à nos lecteurs et les assurons que l’incident, purement technique, n’a rien à voir avec un quelconque calcul idéologique, comme tentent de le distiller des cercles connus pour leur hostilité à El Watan. »

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Avec APS

 




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