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Talaie El-Hourriyet avertit sur le rôle dangereux des « forces extra-constitutionnelles »

Déclaration politique

Talaie El-Hourriyet avertit sur le rôle dangereux des « forces extra-constitutionnelles »

Le Bureau Politique de Talaie El Hourriyet a tenue, en son Siège national, sa réunion mensuelle ordinaire du mois de juillet, sous la présidence de M. Ali Benflis, Président du Parti.

Avant l’entame de l’examen des points inscrits à son ordre du jour, le Bureau Politique a évoqué le 56éme anniversaire du recouvrement de l’indépendance de notre pays en rendant hommage à nos glorieux martyrs et à nos valeureux Moudjahidates et Moudjahidines, tout en regrettant la confiscation et l’instrumentalisation de cet événement historique à la gloire du régime politique en place. Il a relevé, également, que les réponses aux aspirations, aux attentes et aux préoccupations de la Jeunesse, à laquelle est également dédiée la Journée du 5 juillet, n’ont pas reçu l’attention et la priorité voulues.

Le Bureau Politique a procédé ensuite, à l’évaluation de la situation politique, économique et sociale prévalant dans le pays.

I- Situation politique

Le Bureau Politique a exprimé sa profonde inquiétude quant aux développements dangereux que connaît la scène politique nationale au fur et à mesure que se rapproche l’échéance des  prochaines élections présidentielles.

Au moment où notre pays vit une impasse politique qui perdure, nourrit par l’autisme et l’arrogance  des tenants du régime en place, et connait une situation économique et sociale délicate que tente de masquer le recours à la planche à billets, le pouvoir politique en place n’envisage aucune autre option que celle de se succéder à lui-même, et affiche les signes d’une volonté de reproduire les conditions de la préservation du statu quo et du maintien d’un système qui a asséché les potentialités de notre pays et bouché les horizons de l’épanouissement de la Nation.

Le Bureau Politique  considère, qu’à l’orée de la prochaine échéance présidentielle,  notre pays se trouve à la croisée des chemins  avec :

– d’un côté, l’opportunité historique de l’ouverture d’un dialogue politique inclusif pour une solution consensuelle salutaire à la crise qui affecte  notre pays et pour l’adoption d’une feuille de route tendant à l’instauration graduelle d’un système démocratique et consacrant la pleine citoyenneté et la primauté du droit,

– et d’un autre côté, une reconduction irresponsable du système politique en place par la fraude et la confiscation de la volonté populaire qui plongera inéluctablement notre pays dans l’inconnu et dont l’entière responsabilité des dérapages prévisibles incombera à ceux qui auront fait le choix étroit de la sauvegarde des intérêts claniques et personnels, au détriment des intérêts de la Nation, que ce choix soit volontaire ou qu’il soit suggéré par des forces extraconstitutionnelles ou inspiré par des puissances étrangères.

Le Bureau Politique s’indigne que des institutions officielles sortent de leur réserve et prennent position par la voix de leurs plus hauts responsables sur la prochaine échéance présidentielle et voit dans ce comportement la mainmise absolue du pouvoir exécutif,  sur toutes les institutions de l’Etat et la négation du principe de la séparation des pouvoirs.

Le Bureau Politique s’insurge, une fois de plus, contre le verrouillage de l’espace médiatique  et l’étau qui se resserre sur ceux qui usent légalement de leur droit constitutionnel de s’exprimer librement à travers tous les moyens  d’expression y compris les réseaux sociaux. Talaie El Hourriyet, victime de l’ostracisme des médias publics aux ordres n’aura de cesse de revendiquer le droit d’accès à ce bien public commun, à tous les acteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle de notre pays.

Par ailleurs, le Bureau politique exprime son indignation face à la multiplication des scandales qui témoignent du degré avancé  de déliquescence des institutions gangrenées par la corruption à tous les niveaux et de l’impunité dont jouissent les véritables bénéficiaires de ce fléau dont les réseaux s’étendent à des institutions et des administrations sensées veiller à l’application de la Loi.

L’affaire de «la cocaïne»  est venue confirmer l’ampleur que prend la grande criminalité et le rôle grandissant de l’argent, notamment de l’argent douteux, dans la périphérie du pouvoir politique. Plus qu’une simple affaire pénale, par la gravité du trafic sur lequel elle porte, les secteurs impliqués ,les ramifications internationales qu’elle suppose, et les sommes gigantesques qu’elle engage, l’affaire de «  la cocaïne » constitue une affaire de sécurité nationale qui menace la stabilité du pays , entache son image à l’extérieur, suscite légitimement des interrogations, et sur laquelle toute la lumière doit être faite. 

Au-delà de l’ampleur du préjudice incommensurable que constitue cette affaire liée au trafic de cocaïne, ses méandres douteux mettent en exergue une corruption massive et des laisser- faire dangereux pour notre pays. La corruption à elle seule est déjà un fléau qui ronge nos valeurs et affecte la stabilité même de notre nation ainsi que sa cohésion. Elle est une atteinte à la sécurité nationale. Dans cette affaire, la corruption et ce qu’elle entraine constituent également une atteinte à la santé physique et morale ainsi qu’à la sécurité et à l’avenir des jeunes générations.

Le Bureau Politique se félicite de l’action vigilante  et des efforts constants de l’Armée Nationale Populaire et des services de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme, la grande criminalité et le banditisme.

2- Situation économique

Abordant la situation économique, quelque peu déclassée par  les récents développements sur la scène nationale, le Bureau Politique constate que le gouvernement, qui n’a pas réussi à maitriser le flux des importations ,continue à agir face à la crise économique en considérant que le recours à la planche à billets résoudra les problèmes de fond de l’économie du pays pour les prochaines années et de ce fait, ne fait pas montre d’empressement particulier à rechercher et à mettre en place des instruments alternatifs pour financer l’économie nationale et  relancer la croissance.

Le Bureau Politique pose, par la même, la question du contrôle de la planche à billets et de l’utilisation des fonds, qui ne peut être crédible, que s’il est  confié à une instance réellement indépendante.

Enfin le Bureau Politique relève le manque de cohésion dans la démarche du gouvernement illustrée par des revirements dans les décisions et les démentis de déclarations publiques de membres du gouvernement qui désorientent les opérateurs économiques et font fuir les investisseurs potentiels.

3- Situation sociale

Le Bureau politique fait sienne les inquiétudes légitimes des retraités après l’annonce des difficultés rencontrées par  la Caisse nationale de retraite (CNR) atteinte d’un important assèchement de ses recettes et du devenir de leurs pensions. Il  considère qu’il est de la responsabilité pleine et entière de l’Etat de garantir le versement des pensions à toutes et à tous ceux qui ont régulièrement, leur vie durant, cotisé et qui n’ont aucune responsabilité dans les difficultés rencontrées par la Caisse, difficultés générées par des décisions politiques inconsidérées.

 

 




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