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Tamazight, cause nationale

Débat

Tamazight, cause nationale

Des siècles durant, la culture amazighe a su résisté aux prédations et tentations hégémoniques des cultures dominantes de l’extérieur comme de l’intérieur.

Entre un pouvoir qui gagne du temps pour assister à son extinction graduelle et ceux qui en font un registre de commerce sans jamais se soucier réellement à son développement, notre culture a toujours triomphé de ses bourreaux et détracteurs grâce au génie populaire d’un peuple plusieurs fois millénaire.

Malgré toutes les campagnes de diabolisation et d’acculturation engagées par les colonialismes, mais aussi par les pouvoirs successifs depuis l’indépendance à l’encontre de cette culture ancestrale, Tamazight dans toutes ses dimensions demeure et demeurera une cause commune, sans laquelle, la grande famille Algérie ne peut se rassembler et s’unifier pour un destin commun et un avenir meilleur.

Dans ce sens, il est important de rappeler à tout un chacun que le combat pour Tamazight est intimement lié aux combats pour le pluralisme, la démocratie, les libertés et les droits humains. Tamazight n’est pas seulement une revendication identitaire et linguistique mais elle est également une revendication politique et démocratique. Elle ne peut être promue comme culture de liberté que sous un Etat de droit.

La mobilisation en cours, qui touche toutes les régions d’Algérie, pour la mise en œuvre effective de sa reconnaissance constitutionnelle comme langue nationale et officielle démontre une fois de plus l’échec des politiques de bricolage menées par le régime en place.

Acteurs de ces actions, qui se voulaient pacifiques et non partisanes, des milliers de jeunes algériens, majoritairement étudiants et lycéens, ont fait une véritable démonstration de force et prouvé, encore une fois, que la jeunesse reste un moteur du changement et à l’avant-garde de toutes les luttes démocratiques et sociales.

Cette extraordinaire mobilisation vient aussi réaffirmer l’existence d’une intelligence collective, à la fois engagée et désintéressée.

Le refus catégorique de la loi de finances avec ses répercussions dangereuses sur le quotidien des citoyens, clamé lors des dernières manifestations, atteste clairement que les pouvoirs publics sont en rupture avec la réalité socio-économique du pays. En effet, un pouvoir illégitime issu de coups d’Etats et d’intrigues ne peut refléter la volonté du citoyen algérien et ses aspirations.
Nous, signataires de la présente déclaration, appelons l’ensemble des forces vives de la société à rester mobilisées et vigilants afin de déjouer toute tentative visant à rompre le caractère organisé, structuré et pacifique de la contestation.

Tout en refusant d’éventuelles récupérations quels que soient leurs natures et objectifs, nous exhortons les acteurs politiques et sociaux, le mouvement associatif et syndical, les artistes, les hommes et les femmes de culture à accompagner cette dynamique citoyenne en marche pour la liberté, la justice sociale et l’égalité républicaine, à capitaliser la mobilisation et à canaliser les énergies le composant. Nous invitons et nous encourageons les parties prenantes du mouvement à travailler en concertation permanente sans exclusion aucune pour faire valoir les revendications légitimes de la population.

Nous réitérons notre plein engagement en faveur de la lutte pacifique et nous privilégions les solutions concertées.
La force est dans le peuple et la solution est dans sa détermination et son engagement serein et unitaire.

Les premiers signataires :

Mohammed Idir Yacoub, Architecte
Adel Boucherguine, Journaliste
Ali Brahimi, Ancien détenu d’Avril 80
Nacer Djabi, Sociologue.
Nacer Boudiaf, Militant Politique
Hamou Didouche, Ancien député
Noura Chili, Militante Politique.
Dr Mohamed Lahlou, Universitaire.
Meziane Meriane, Enseignant /Syndicaliste
Khaled Tazaghart, Député
Dr Fayçal Adib, Militant Politique.
Djamal Ikhloufi, Universitaire.
Ali Ait Djoudi, Journaliste Militant
Dr Fayrouz Bouamama, Militante Politique
Aissa Rahmoune, Avocat / défenseur des droits de l’homme.
Youssef Rezzoug, Journaliste
Tahar Si Serir, Militant Politique
Djamaledine Benchenouf, Journaliste
Farida Messaoudi, Militante Politique
Mohammed Ouamrane, Universitaire
Kader Zerrou, Militant Politique
Menssous Rabah, Militant Politique
Nourddine Ahmine, Avocat/ défenseur des droits de l’homme
Salem Azzouk, Militant pour la démocratie.
Rachid Ait Ali Oukassi, Militant
Fatima Tegaoua, Enseignante / Militante
Nourddine Ait Yehyatene, Architecte/ Militant
Yahia Boukelal, Ancien Député
Hacene Farhati, Militant Associatif
Kaci Rahem, Avocat / défenseur des droits de l’homme
Mouloud Yefsah, Enseignant
Medjahed Hamid, Artiste / Homme de culture
Ourida Bouzara, Militante associative
Khaled Ziari, ancien officier supérieur
Said Slamani, Chirurgien dentiste
Nordine Yahia, Militant
Smail Lamrous, Militant politique
Cherif Melbouci, Militant pour la démocratie
Samir Ghezlaoui, Journaliste/ Universitaire
Rabah Brahimi, Cadre d’éducation
Ahcene Graichi, Enseignant / militant de la cause Amazigh.
Maddi Madani, Cadre fonction publique / militant
Lekader Larbi, Militant Politique
Taleb Salah Eddine, Cadre de la fonction publique
Salah Achili, Militant Politique
Belkacem Said Mellikeche, Philosophe / Militant
Nabil Nedjadi, Militant politique et associatif
Youcef Djaroun , Juriste/Militant
Farhat Sadoudi, Avocat/ Militant des droits humains.
Boussad Chihaoui, Militant/ Syndicaliste
Belkacem Goubrini, Militant / Syndicaliste
Dahmane Louni, Militant /Syndicaliste
Toufik Galleze, Militant politique
Chaffa Zouaoui, Universitaire
Mougari Essaid, Militant politique
Salah Chaieb, Architecte /Militant associatif
Chouali Hamid, Militant Associatif
Yacoub Arezki, Etudiant/Militant Associatif
Rezki Nebbali, Etudiant Militant associatif
Rachid Zerdoudi, Architecte /Militant
Idrici Basma, Enseignante/ Militante
Abderahmane Nait Ikene, Militant politique
Hammad Hamza, Architecte /Etudiant
Fateh Hocine, Militant /Syndicaliste
Ould Matok Ouali, Militant politique.

 

 




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