24 avril 2024
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Tamazight va être enseignée dans toutes les écoles au Maroc

Tamazight au Maroc

Le Maroc entend généraliser progressivement l’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire, une décision qui concernera 4 millions d’élèves d’ici à la fin de la décennie, a annoncé jeudi le ministre de l’Education.

Même tardive, c’est une première décision d’importante dans l’histoire de la lutte pour la reconnaissance de l’identité amazighe en Afrique du Nord. « L’enseignement de la langue amazighe profitera à quelque 4 millions d’élèves au sein de 12 000 établissements d’enseignement primaire, à l’horizon 2030 », a déclaré le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa lors d’un point presse.

Cette mesure répond à une ancienne revendication des militants de la cause amazighe, dans un souci de préserver la langue, alors qu’elle est enseignée à seulement 330.000 écoliers actuellement. C’est dire que comme pour l’Algérie, beaucoup  reste à faire pour permettre l’enseignement et la promotion complète de tamazight sur ses terres.

Sa généralisation va « nécessiter une augmentation du nombre d’enseignants spécialisés et d’enseignants bilingues et ce, à partir de la prochaine rentrée scolaire », a précisé M. Benmoussa.

La langue amazighe avait été reconnue en 2011 comme langue officielle dans la nouvelle Constitution du royaume, au côté de l’arabe.

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En 2019, une loi organique avait officialisé son usage dans l’administration, les collectivités territoriales, les services publics, ainsi que dans l’enseignement public et privé.

L’une des conséquences les plus notables de cette législation a été l’apparition de l’alphabet « tifinagh » –reconnu comme l’écriture originale des Berbères en Afrique du nord– sur les bâtiments publics, en plus de l’arabe et du français.

Les militants amazighs ont cependant critiqué la lenteur du déploiement de cette langue, notamment dans l’enseignement.

Début mai, le roi Mohammed VI a institué pour la première fois le Nouvel an amazigh comme jour férié officiel payé, fêté chaque année le 13 janvier, un autre revendication du mouvement berbère.

En outre, le gouvernement marocain a décidé d’étendre l’enseignement de la langue anglaise dès la première année du collège dans le service public, afin de favoriser la diversité linguistique dans ce pays où le français est une langue très répandue mais pas officielle.

Il y a un an, au Parlement marocain, on pouvait s’exprimer en tamazight. La Chambre des représentants s’est dotée des outils nécessaires permettant à l’institution d’assurer l’interprétation en direct de ses travaux de tamazight vers l’arabe et vice-versa.

L.M/AFP

2 Commentaires

  1. C’est du a la main de l’étranger probablement et celle du makhzen en particulier. Ah ce Maroc, toujours ce Maroc qui cause des ulceres d’estomacs.

  2. On peut dire ce qu’on veut mais l’état marocain est de très loin plus sincère dans son traitement du fait amazigh que l’Algérie. Que ce soit dans la phase de reconnaissance (la reconnaissance en tant que langue officielle est intervenue au Maroc en premier) ou dans ses efforts de réintégration dans l’espace public et dans les structures officielles ou dans les budgets alloués sans lesquels tout n’est que blabla, le Maroc est de loin devant.
    En Algérie, toute avancée (généralement ne dépassant pas la phase du papier voire du bout des lèvres) est utilisée non en faveur de tamazight, de ceux qui la vivent et de ceux qui la défendent, mais comme une moyen d’arracher tamazight aux siens pour la livrer à l’oubli.
    Les arabistes-islamistes, après touce qu’ils ont fait, après ce qu’ils représentent, ont pris beaucoup de pouvoir contrairement au Maroc où le roi (on peut en effet ce type de monarchie au pouvoir absolu) peut à tout moment leur dicter ses volontés.

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