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Tebboune : entre Dieu et ses saints !

Tebboune

«Personne ne peut vaincre le temps, mais votre âge mental peut dépasser ou se situer sous le poids de vos nombreuses années. Beaucoup de jeunes ont déjà dépassé les 70 ans, tandis que certains retraités n’ont pas encore atteint la trentaine. »

C’est par cette introduction qu’on vous encourage à évaluer votre âge mental, sur un site spécialisé. Est-il nécessaire de suggérer tel test à notre cher président pour conclure qu’à 77 ans, ses coups de colères rapportés par l’APS ressemblent davantage à des emportements éructés sous formes de crises d’adolescents ?

Il me revient en mémoire une émission télé des années 1960-70 qui avait pour objectif de jauger les réflexes et les QI de certains animaux, apprivoisés ou sauvages de leur état. L’expérience consistait à placer un peu de nourriture et l’animal à évaluer, de part et d’autre d’une grille de quelques mètres de longueur. Je ne me souviens pas de tous les animaux qu’on a fait défiler, mais parmi eux, la souris et la poule sont impossible à oublier, tant leurs réactions ne prêtent à aucune confusion des genres, en termes de réflexe et d’intelligence.

Face à la nourriture, la poule caquette en permanence et lorgne le repas promis en effectuant obstinément des allers retours de quelques pas le long de la barrière, sans se résoudre à perdre de vue cette ration hors d’atteinte et penser à contourner la grille. D’autres animaux comprenaient plus ou moins vite ce qu’il fallait faire pour prendre possession de l’aliment, mais le gallinacé a beau y passer des heures, son cerveau est incapable de lui souffler la solution.

Posée au même endroit, la souris interprète le problème en une fraction de seconde. Elle trotte et contourne la grille très vite pour dévorer le mets par ses yeux détecté.

C’est un peu ce genre de manège qui s’opère entre Tebboune et le peuple. L’adolescent passe son temps à caqueter comme un gallinacé derrière une grille où se trouvent 42 millions de souris qui lui demandent gentiment de dégager. Mais il est incapable de comprendre que son salut consiste à contourner la barrière pour rejoindre et se mettre en phase avec un peuple qui ne veut plus s’en laisser conter, à la suite de soixante années d’autocratie.

Tebboune est incapable de comprendre, c’est trop dur pour un cerveau dont l’âge mental ne dépasse pas celui d’un adolescent.

Mais diriez-vous, à quoi cela sert-il d’analyser ou de remettre en question les gesticulations syntaxiques de Abdelmadjid Tebboune quand on sait que c’est le président d’une seule personne, à savoir feu dieu Gaïd Salah ?

Ce n’est pas faire preuve d’une posture extrémiste que d’étaler sa méfiance envers des militaires qui se refusent à l’idée d’un pouvoir qui échappe à leur contrôle. Mais comme on le dit si bien chez nous : « ma ihess b’eldjemra, gheir li kouatou » (seul le brûlé ressent la brûlure). Mais si la logique s’invite pour déblayer le cheminement propice pour tous, il appartient aux militaires de démontrer leur bonne volonté ! le peuple en a assez bavé ! Et la bonne volonté des militaires consiste à énoncer clairement l’objectif de retourner dans les casernes et laisser enfin aux civils le soin de construire une société moderne, si tant est qu’en se repliant, ils entraînent toutes ces immondes ramifications de leurs propres FIS-tons ! Ces responsables de la fitna qu’il nous interdisent de pointer du doigt.

Mais, nous le savons bien, il faut être naïf que de croire que l’ANP est prête à se faire diriger, elle qui dirige depuis 60 ans en recrutant des Aek-el-Mali et des Tebboune formatés pour vendre leur âme au diable juste pour garder le « koursi » de la casa d’El-Mouradia !

C’est toujours suivant le même tempo de « moi le militaire, j’ai raison, vous les civils, par milliers ou par millions, avez tous tort » que Tebboune s’emploie à faire plier la populace et régler son destin suivant la même voie que celle de ces 60 années de gouvernance rythmée par une cadence unique imposée par le clan d’Oujda et ses héritiers sur chaque parcelle du pays.

Tout semble malheureusement indiquer que rien, ni personne, ne peut les ramener à la raison. Le général ne pense pas, il ordonne ! A cet égard, les millions de manifestants du Hirak avaient tort ! C’est ça la loi du plus fort !

Kacem Madani

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