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Tebboune l’embrouille !

Tebboune
Tebboune

Qu’est-ce qu’on est bien dans cette Algérie nouvelle version Tebboune. Non sérieux, les chiffres sont là pour contredire les mauvaises langues, les jaloux, les envieux et autres rabat-joie. Ils sont là pour nier le chômage, pénuries, coupures d’eau et de courant, inflation et dégoûtage !

Ah, quand on dit Tebboune, on parle bien entendu de l’organisation qu’il y a autour. On n’est dupe de rien. Tout le monde sait que Tebboune ne représente presque rien dans l’architecture du système. Il n’a pas plus le rôle de la peluche chez les ventriloques. Les militaires parlent dans Tebboune et disent souvent beaucoup de bêtises.

À moins que le président ne sorte parfois de son enveloppe de pantin pour dire une connerie ou deux avant de s’éclipser à nouveau. Ça a du sens tout cela. Ça expliquerait bien des choses. Les mauvais calculs, le langage de rue, les jurons et les « contre-khoutta »!

Il est même parfois sympathique le « 3ammi Tebboune ». Non c’est vrai, lorsqu’il promet des allocations chômage à 80 euros « qui ne règlent rien » (selon ses propres dires) ou une augmentation de salaire de 47% et se mêle les pinceaux dans le calcul final. Il est vraiment sympathique lorsqu’il promet deux millions et quatre cent mille logements sans expliquer ni comment ni quand la « tchouktchouka » sera fin prête. Ou encore, lorsqu’il dit avoir récupéré trente milliards sans préciser s’il s’agissait de milliards de centimes, dinars, monnaie romaine ou en écus d’or.

Les discours de Tebboune ou la fuite en avant !

Mais là n’est pas le problème. Avec l’âge, on a tous un peu la mémoire qui flanche et laisse place aux neurasthénies. Joe Biden a même serré des mains imaginaires et salué des fantômes en plein direct. À cet âge-là, ce sont des choses qui arrivent.

Ce qui est inquiétant en revanche, c’est le nombre d’embrouilles considérables qu’a réussi la doublette octogénaire Chanegriha/Tebboune. Bon, le Maroc ne compte pas. En langage Novelangue c’est notre ennemi presque traditionnel maintenant. Le conflit avec notre « voisin de malheur » (comme aiment l’appeler les va-t’en-guerre) « est arrivé au point de non-retour ». Mais ça, on le sait et l’on vit presque bien avec.

En revanche, ce que sont en passe de réussir Chanegriha & co est un total isolement diplomatique avec d’autres pays comme l’Espagne, la France, la Libye et tout récemment le Mali en plus du froid glacial du côté des Émirats arabes et de l’Arabie saoudite. D’un autre côté et en plein conflit russo-ukrainien, le président Tebboune va visiter Poutine et le qualifie d' »ami de l’humanité » et se met à dos les USA et son puissant OTAN !

En début de semaine, l’ambassadeur algérien au Mali a été convoqué et sommé de s’expliquer à la suite de l’entretien accordé par le président Tebboune à un imam considéré comme terroriste au Mali sans que les autorités maliennes ne soient invitées. Et si l’on voulait faire de la géopolitique façon « les dessous des cartes » en faisant du simple coloriage des pays avec lesquels on s’est embrouillé récemment, on verrait que l’Algérie est en train de s’isoler dangereusement voir se cloîtrer. Et c’est ce que cherchent les « ennemis de la nation ».

À peine quelques heures après l’embrouille avec le Mali, le Maroc (toujours lui) a annoncé vouloir intégrer l’organisation des pays du Sahel avec tout ce que cela impliquerait en matière de coopération militaire, économique, financière et bancaire. Une demande très vite accueillie par beaucoup d’enthousiasme de la part des autorités maliennes conviées à un méchoui à Marrakech.

Depuis le renvoi de l’ancien MAE, Ramtane Lamamra, le pays est comme pris de « bleuite », se crée maladroitement des ennemis à tour de bras. Il est temps de revenir au b-a-ba de la diplomatie, le respect, la confiance et les alliances durables construites sur des projets clairs et gagnants pour tous au lieu de jouer aux Don Quichotte en prenant les moulins à vent pour ses ennemis.

H. K
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