Abdelmadjid Tebboune (77 ans) continue son opération cosmétique. Il a limogé ce mardi le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
Dans la foulée de ce limogeage, le chef de l’Etat nomme Youssef Cherfa à sa place et Mohamed Lahbib Zahana, ministre des Transports.
C’est ce qu’on appelle faire les choses à moitié. Il y a moins de 15 jours, le même Tebboune limogeait Aimène Abderrahmane pour installer à sa place Ennadir Larbaoui. Tout le monde croyait que le gouvernement allait être viré avec le premier ministre. Eh bien non, il est gardé. Aujourd’hui, il renvoie le ministre de l’Agriculture. D’autres ministres seront sans nul doute reconduits à la porte du gouvernement prochainement. Larbaoui n’aura qu’à dire oui.
Tout le monde aura observé que le pays est paralysé, l’économie en panne. Signe d’instabilité, Tebboune aura déjà viré trois premiers ministres. On a connu l’intérimaire Sabri Boukadoum, puis l’inamovible Abdelaziz Djerad, ensuite le très effacé Aïmene Benabderrahmane et maintenant on va vivre quelques mois avec Nadir Larbaoui, un autre homme effacé. Signe qu’il y a là un sérieux problème de choix des hommes. Mais aussi de gouvernance. 4 ans après son arrivée à El Mouradia, nous pouvons dire que Tebboune et son équipe n’ont aucun programme économique sérieux. Alors il bricole et agit par à-coups.
A moins d’un an de la présidentielle, le chef de l’Etat fait montre d’une impéritie proverbiale. A ce rythme, si jamais ceux qui le soutiennent le reconduisent pour un 2e mandat, il y a fort à croire que l’Algérie court un risque sérieux de tensions, voire d’une panne économique dont personne n’ose imaginer les conséquences.
Yacine K.