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Tebboune organise un « sommet » pour une allocation de 750 euros !

Allocation touristique

Il n’y a que sous Abdelmadjid Tebboune que ce genre de rencontres peut se faire. Le chef de l’Etat a présidé, lundi 10 février, une réunion de travail pour discuter de la mise en œuvre de la nouvelle augmentation de l’allocation de voyage, qui est évaluée à 750 euros. Tout ça pour l’approbation de cette augmentation par le président lui-même, comme l’a indiqué un communiqué de la présidence.

Alors qu’à Paris se tenait un sommet mondial sur l’intelligence artificielle et à Dubaï on préparait le Sommet mondial des gouvernements, à Alger Abdelmadjid Tebboune présidait son « sommet » autour du directeur du cabinet de la présidence de la République, Boualem Boualem, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et le directeur général des douanes. Pour parler de quoi ? De la mise en oeuvre d’une simple allocation touristique. Lamentable.

Chacun a ses ambitions. Cette réunion illustre les ratés d’une décision aux relents populistes prise il y a deux mois. Visiblement, aucune étude préalable et sérieuse n’a été réalisée pour garantir a cette mesure le succès et l’impact auprès de ses bénéficiaires, initiée par Abdelmadjid Tebboune. Incapable d’avoir une projection sérieuse sur l’avenir, ce dernier décide au doigt mouillé.

Il convient de rappeler dans ce contexte que l’augmentation de l’allocation de voyage figurait en bonne place dans le catalogue  de ses promesses électorales pour sa réélection a un deuxièmeme mandat présidentiel.

Tout indique que cette réunion est motivée par les difficultés de l’application d’une décision annoncée avec beaucoup d’enthousiasme par tous les médias du pays. Le tout dans les délais fixés pour le  début du mois de février. Résultat: un échec total.

Comment éviter le détournement ?

Les autorités algériennes ont prévu de mettre en place des conditions strictes pour bénéficier de cette allocation, telles que la réservation d’un hôtel ferme, un billet d’avion confirmé, une souscription d’une assurance voyage et une attestation fiscale. Cependant, ces conditions ont été jugées trop complexes, elles ont entraîné des retards dans la mise en œuvre de la mesure.

Laaziz Faid, un limogeage inattendu 

Le départ précipité et inattendu de Laaziz Faid, de son poste de ministre des Finances est le signe du mécontentement de Tebboune à l’égard de son ministre. Une manière de sanctioner l’ex-premier argentier du pays pour son incapacité à mettre en œuvre la mesure dans les délais fixés. Mais est-ce vraiment Faïd le seul responsable de l’échec de cette décision ?

En outre, des sanctions pourraient être mises en place pour éviter les abus, telles que la restitution des fonds en cas de fraude avérée, la suspension temporaire du droit à l’allocation pour les contrevenants, assure-t-on.

Il est important de noter que la mise en œuvre de cette mesure est complexe et nécessite une coordination entre les différentes autorités algériennes.

Les conclusions de la réunion présidée par le chef de l’Etat avec les responsables directement concernés n’ont pas été encore communiquées.

Yacine K.

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