Le président Abdelmadjid Tebboune a reçu, dimanche, le ministre des Affaires étrangères de la République de Biélorussie, M. Sergueï Aleïnik, indique un communiqué de la Présidence de la République.
La sympathique république biélorusse du démocrate Loukachenko est un hâvre de paix, à lire la littérature officielle algérienne à l’occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères de ce pays voisin de la tout aussi rieuse Russie.
L’audience accordée par aamou Tebboune a eu lieu en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, l’indispensable Boualem Boualem. Evidemment, dans la foulée, le généralissime Saïd Chanegriha a aussi eu droit à la réception de ce ministre, ainsi qu’Ahmed Attaf, mais point du premier ministre. A-t-il seulement été mis au courant qu’un ministre des AE était à Alger ?
Mais quel type de relations peut donc avoir la « nouvelle Algérie » de Tebboune avec la Biélorussie de Loukachenko hormis celles des bons procédés de répression ?
Pour ceux qui l’ignorent, la Biélorussie est l’une des dernières dictatures du continent européen. En l’espèce, ce pays peut être bien inspirant pour Tebboune qui manifestement entend rester au pouvoir.
L’Union européenne qui a les alliances qu’elle se choisit a condamné fermement le soutien qu’apporte le régime de Loukachenko à la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine. La Biélorussie est largement isolée à l’international. Elle est dirigée par le dictateur Alexander Loukachenko depuis 1994. Un point qui la rapproche de l’Algérie de Tebboune : les prisons biélorusse sont remplies de détenus d’opinion. L’ONG Viasna, dont le fondateur et prix Nobel de la paix 2022 Ales Bialiatski purge une peine de dix ans de prison, recense 1.419 prisonniers politiques dans le pays.
Au vu de ces grandes réalisations, les échanges ont dû être bien denses.
Sofiane Ayache