Vendredi 30 juillet 2021
Tiaret : les meurtriers du Dr Adjrad écroués
Dans la nuit du 21 au 22 juillet 2021, à la veille de l’Aid El Adha, le Docteur Adjrad Mohamed, 81 ans, a été retrouvé ligoté et étranglée à son domicile au boulevard Ben Badis.
L’assassinat du Docteur Adjrad provoque un émoi à l’échelle nationale, connue par son humanisme et sa modestie, même des chaînes de télévision étrangères ont repris l’information de son assassinat.
La brigade criminelle relevant du service de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Tiaret, qui s’est judicieusement engagée dans l’enquête relative au meurtre du Docteur Adjrad Mohamed, dont le corps a été retrouvé sans vie la semaine dernière, en plein centre-ville, n’a pas tardé à élucider l’affaire, a-t-on appris de sources sûres, en arrêtant les criminels.
Les faits remontent au 20 juillet, le jour de l’Aid El Adha, quand la police de la sûreté de Tiaret est alertée par l’un des connaissances de la victime sur la présence du cadavre du Docteur Adjrad Mohamed à son domicile.
Le procureur de la république près le tribunal de Tiaret accompagnés des éléments de la police et des éléments de la Protection civile, trouvent les voisin du défunt en émoi devant cet horrible crime dont la victime est trop estimé par la population pour mourir ainsi.
Il faut rappeler que le chef de sûreté de wilaya de Tiaret a coupé son congé annuel pour veiller personnellement sur le déroulement des investigations.
Selon des sources bien informées, les premiers éléments de l’enquête et le rapport du médecin légiste déterminent, en effet, que la victime est décédée des suites de strangulation. Les traces laissées sur la scène du crime sont comparées aux empreintes enregistrées dans les fichiers de police judiciaire : aucun résultat.
Les suspects n’étaient pas identifiables s’ils n’ont pas commis auparavant d’autres délits impliquant l’enregistrement de leurs empreintes, selon les mêmes sources.
Les investigations entreprises par la brigade criminelle du service de la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya de Tiaret et l’exploitation des enregistrements de vidéosurveillance de l’immeuble où réside la victime et de la banque AGB qui se trouve à quelques mètres, ont révélé une piste qui mènera tout droit à l’identification des auteurs du crime.
Les enquêteurs ont constaté qu’aucune infraction n’a été enregistrée sur les deux portes d’entrée, un autre indice qui démontre que les auteurs sont connus par la victime. Le lendemain du crime, trois des auteurs présumés de ce crime ont pris la fuite vers la wilaya d’Oran. Dès leur arrivée à Oran, ils ont loué un appartement à la commune de Ain El Turk, mais il ont pu être rattrapés et arrêtés par les éléments de la police de sûreté de wilaya d’Oran après l’extension de compétence par les autorités judiciaires.
Les enquêteurs auraient été amenés aussi à s’intéresser à l’individu qui a transporté les suspects vers Ain El Turk (wilaya d’Oran) au bord d’une Clio.
En effet, l’enquête a révélé l’implication de 5 personnes M.S., D.A., C.I., S.A.M. et A.M., ainsi qu’un autre individu, un bailleur qui a loué un appartement aux suspects à Ain El Turk (wilaya d’Oran). Face aux preuves retrouvé sur la scène du crime, les suspects ont reconnu au bout de quelques heures d’interrogatoire leur implication dans ce crime. Quant au mobile du crime, l’enquête a également révélé le vol d’une modique somme de 700.000 DA dont 400.000 DA ont été récupérés des mains des trois malfrats arrêtés à Oran.
Après le parachèvement de toutes les procédures, les 5 mis en cause ont été présentés le 26 juillet dernier devant le Procureur de la République près le tribunal de Tiaret pour meurtre avec préméditation, création d’association de malfaiteurs et vol.
Le magistrat instructeur a également décidé l’acquittement du bailleur qui a loué son appartement aux accusés.