29 mars 2024
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Trois partis appellent le pouvoir à l’ouverture politique

le RCD, le PT et l'UCP

Trois partis, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Parti des travailleurs (PT) et l’UCP de Zoubida Azzoul appellent à l’ouverture du champ politique et médiatique et à la libération de tous les détenus politiques et d’opinion

Dans le compte-rendu de leur rencontre de mercredi 12 avril courant, au siège du RCD à Alger, le  PT, le RCD et l’UCP ont dégagé des convergences de vues sur nombre de questions centrales d’actualité.

Sur le plan politique, les trois formations politiques déplorent les restrictions en matière d’exercice des libertés démocratiques, le maintien en prison de plus de 300 militants politiques, activistes, journalistes, les lourdes condamnations politiques par l’usage abusif de l’article 87 bis, la promulgation d’un arsenal de lois liberticides anticonstitutionnelles (code de l’information, lois portant exercice de l’action syndicale et du droit à la grève …

Ce qui, « consacre indiscutablement une fermeture totale du champ politique et médiatique et constitue un grave danger pour la stabilité du pays, car ouvrant la voie à la violence comme moyen d’expression des revendications en étouffant voire en interdisant les cadres traditionnels tels que les partis, les syndicats et les associations indépendants qui organisent la société », constatent les participants à la rencontre du 12 avril dernier.

Ils considèrent que « ce cours régressif qui marginalise les forces vives du pays, encourage les opportunismes et la prédominance des intérêts privés, fragilise de fait toute construction d’un front pour la défense de la souveraineté nationale alors que la conjoncture est porteuse d’instabilité et de potentielles interventions étrangères. »

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Faisant référence aux bouleversements géopolitiques en cours et leur impact sur  « l’intégrité des nations et des peuples », les signataires du document « appellent les pouvoirs en place à la raison, à faire prévaloir les intérêts et la souveraineté du pays par l’ouverture du champ politique et médiatique, en levant toutes les entraves devant le rétablissement des conditions normales de l’action politique, syndicale et associative ».

Cette ouverture  aura pour effet de permettre  « aux  partis politiques et l’ensemble des acteurs de la société de prendre part au nécessaire débat démocratique sur l’ensemble des questions qui concernent le sort du pays, les questions d’ordre politique, économiques et social et y compris de prendre position sur les grands bouleversements géopolitiques mondiaux », estiment le RCD, PT UCP.

Sur le plan social, ces formations  politiques « tirent la sonnette d’alarme face à la dégradation effrayante et dangereuse des conditions de vie pour les très larges couches de la population. » Une situation, analysent elles, induite par » la conjugaison d’une inflation importée induite par les augmentations de prix des matières premières sur le marché mondial et d’une inflation locale produit de pénuries d’intrants et de matières premières étranglant la production ».

Une analyse qui les amène à  déplorer « l’absence d’organisation du commerce, de régulation et de contrôle du marché et donc de maitrise de la part des pouvoirs publics dans la gestion des affaires économiques du pays. »

Rappelant « le rôle salvateur des partis, syndicats et associations dans ma défense  des intérêts  du  pays », les trois partis appellent « les autorités à décréter des mesures d’apaisement politique par la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, l’arrêt des persécutions et poursuites judiciaires pour délit d’opinion ou de presse, l’abrogation des lois liberticides et anticonstitutionnelles, l’ouverture d’un débat national permettant aux citoyens d’exprimer y compris leurs inquiétudes et désaccords, leurs aspirations et leurs attentes, aux partis de jouer leur rôle et consacrant la réhabilitation du multipartisme comme facteur d’ordre et de défense du pays (…) de telles mesures, loin d’affaiblir l’Etat, le renforceraient par la reconstruction des liens positifs entre les citoyens et de l’Etat ».

Tout en gardant leur liberté d’action respectives,  les trois partis s’engagent à mettre en place un comité de réflexion et d’échanges chargé d’organiser la poursuite des discussions, ainsi que de proposer les formes d’action communes et les objectifs d’étapes ».

Samia Naït Iqbal

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