Le président américain, Donald Trump, revient à la charge et soutient mordicus que dans le cadre de son plan pour Gaza, les Palestiniens n’auront pas le droit au retour. Pendant ce temps la population palestinienne encaisse cette énième attaque qui menace leur existence à Gaza.
Dans une interview diffusée le 10 février, il a clairement affirmé que les Palestiniens n’auraient pas ce droit, justifiant sa position par l’idée qu’ils pourraient bénéficier de logements de bien meilleure qualité ailleurs. « Non, ils n’en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs », a-t-il déclaré au journaliste de Fox News, Bret Baier. Il poursuit : « En d’autres termes, je parle de leur construire un endroit permanent parce que s’ils doivent revenir maintenant, il faudrait des années avant qu’ils puissent le faire, ce n’est pas habitable ».
Cette affirmation soulève des questions profondes sur la situation des Palestiniens et sur les implications de la politique américaine en faveur d’Israël au Moyen-Orient.
Donald Trump a poursuivi en expliquant que la reconstruction de Gaza nécessiterait un temps considérable et que le retour des Palestiniens dans un territoire ravagé par la guerre serait impraticable. En agent immobilier Trump réaffirme, selon cet extrait, sa volonté de prendre « possession » de la bande de Gaza. Il assure qu’il pourrait y avoir jusqu’à six sites différents où les Palestiniens pourraient vivre en dehors de Gaza dans le cadre de son plan.
Cette vision soulève des préoccupations quant à la manière dont les droits des Palestiniens sont perçus et traités dans le cadre des négociations de paix.
Les réactions à ces déclarations particulièrement graves ne se sont pas fait attendre. Les États arabes, qui soutiennent traditionnellement la cause palestinienne, ont exprimé leur rejet du projet de Trump, le qualifiant de tentative de prise de contrôle de la bande de Gaza et d’éviction de sa population.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné l’importance de reconstruire l’enclave palestinienne et de maintenir sa population sur place. Dans un communiqué, il a insisté sur la nécessité d’un dialogue constructif et d’une approche qui respecte les droits des Palestiniens.
Le soutien de Trump à Israël, qui a été un élément central de sa politique étrangère, complique encore davantage la situation. Son administration a pris plusieurs mesures favorables à Israël, notamment la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et le soutien à l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie. Ces actions ont été perçues par beaucoup comme une sérieuse atteinte au processus de paix, favorisant les intérêts israéliens au détriment des droits palestiniens.
La question du droit au retour des réfugiés palestiniens est un sujet délicat et complexe, enraciné dans des décennies de conflit. Il est déjà soulevé dans la question des retour des Palestiniens victimes de la Naqba.
Pour de nombreux Palestiniens, ce droit est un symbole de leur identité et de leur lutte pour la justice. Les déclarations de Trump, en niant ce droit, risquent d’aggraver les tensions et de rendre encore plus difficile la recherche d’une solution pacifique.
En clair, les propos de Donald Trump sur le droit au retour des Palestiniens et son soutien indéfectible à Israël soulèvent des questions cruciales sur l’avenir du processus de paix au Moyen-Orient. Les États arabes et les dirigeants palestiniens continuent de s’opposer à ses plans, l’Egypte a appelé à un sommet au Caire pour fin février. Cependant que peuvent-ils devant le rouleau compresseur américain surtout si l’on sait que nombre de ces pays dépendent de l’aide financière pour certains, comme l’Egypte et de la protection américaine comme les royaume du Golfe. Alors ?
Sofiane Ayache avec agences