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Tunisie : Kais Saied vire le ministre du Commerce

 

Le président tunisien Kais Saied multiplie les limogeages. Il a viré vendredi la ministre du Commerce et le gouverneur de Sfax, deuxième ville du pays, dans un contexte de crise économique et de fortes divisions politiques. La Tunisie étouffe sous la crise et Kais Saied rue dans les brancards.

Sans indiquer de raisons, la présidence a annoncé dans un bref communiqué que la ministre Fadhila Rebhi Ben Hamza était « démise de ses fonctions ».

Mme Rebhi Ben Hamza, nommée à la tête du ministère du Commerce et du développement des exportations en novembre 2021, est le premier membre du gouvernement formé par la cheffe de gouvernement Najla Bouden, à être limogé par le président Saied.

Le président a également décidé de limoger le gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh, qu’il avait lui-même nommé en juin 2022.

La région de Sfax, qui compte plus d’un million d’habitants, connaît ces dernières années un grave problème de gestion des déchets qui a donné lieu à des manifestations et des troubles sociaux.

Ces deux limogeages interviennent dans un contexte de tensions politiques, le pays étant en proie à de profondes divisions depuis le coup de force du président Saied qui s’est arrogé tous les pouvoirs en juillet 2021.

L’Algérie de Tebboune a volé plusieurs fois au secours de la Tunisie. L’Algérie lui a ainsi accordé un prêt de 200 millions de dollars, assorti d’un don de 100 millions en décembre. Tunisie attend du FMI une aide conséquente pour sortir du gouffre. Soit près de 2 milliards de dollars. Mais le FMI exige une restructuration des entreprises.

La Tunisie est aussi secouée par une crise financière qui s’est traduite ces derniers mois par des pénuries de certains produits de base -lait, sucre, café- et un recul du pouvoir d’achat du fait d’une inflation galopante (plus de 10% en décembre sur un an).

Au bord de l’asphyxie à cause d’un endettement avoisinant les 100% du PIB, le pays est parvenu à la mi-octobre à obtenir un accord de principe du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt de près de deux milliards de dollars mais attend encore son approbation définitive.

Avec AFP

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