Le Syndicat algérien des agences de voyage a révélé, cette semaine, qu’au moins un million d’Algériens se rendront en Tunisie cet été, après la décision de réouverture des frontières, à partir de ce 15 juillet.
Une vidéo montrant des milliers de compatriotes se ruant sur la frontière algéro-tunisienne dès ce vendredi, circule d’ailleurs, à vitesse grand V, sur le net.
Petit calcul simple : si l’on considère que chaque touriste dépense en moyenne 500€ pendant son séjour, c’est donc 500 millions d’euros qui franchiront la frontière cet été. Somme pas très importante diriez-vous, voire dérisoire, eu égard aux milliards d’euros que brasse le pays via le gaz et le pétrole.
Mais ce qui fait mal, ce n’est pas tant cette petite somme que nos amis tunisiens méritent d’empocher, mais de savoir que nos 1600 km de côtes sont laissées à l’abandon et squattées par des hommes et des femmes qui tournent, le plus souvent, le dos à la mer !
Ce qui fait mal, c’est de se dire que par la grâce d’incompétents au sommet, la djahilia a eu gain de cause !
Ce qui fait mal, c’est de se savoir condamnés à ne plus apprécier le grand bleu vu de ces plages au sable fin que tant de pays nous envieraient !
Ce qui fait mal, c’est de savoir que plus de 20 ans après la décennie noire, le FIS a gagné et gangréné la société, au nez et à la barbe de ces ventrus qui les ont, soi-disant, combattus !
Ce qui fait mal, c’est que rien ni personne ne se profile à l’horizon de ce cauchemar pour y mettre fin !
L’Algérie est mise à sac. Rien n’est mis en valeur. Tout est désespoir, corruption, gâchis et incompétence. Ceux qui sont aux affaires se maintiennent par la terreur et l’instrumentalisation de la religion et des « thawabit » surannées.
Au secours Atatürk !
Kacem Madani
