La rue se lève en Tunisie. Plus d’un millier de Tunisiens dont beaucoup de jeunes et de femmes ont manifesté vendredi « en défense des droits et libertés », à moins d’un mois d’un scrutin présidentiel où Kais Saied, accusé de dérive autoritaire, brigue un deuxième mandat.
« C’est fini l’État policier », « Kais dictature, dégage dégage », les protestataires ont également appelé à « libérer les prisonniers politiques », assurant que « le peuple veut la chute du régime ».
Plusieurs figures de l’opposition et des journalistes sont emprisonnés par le président dictateur tunisien. Après l’annonce de sa candidature pour un second mandat, Kaïs Saïed a lancé également une vague d’arrestation parmi les potentiels candidats de l’opposition. Il a aussi visé des avocats connus, comme Sonia Dahmani.
« Après trois ans de présidence d’un seul homme, un pouvoir qui tend vers l’autoritarisme, les Tunisiens doivent pouvoir choisir » leur président « avec des élections libres et pluralistes », a déclaré Wassim Hammadi, 27 ans, militant du Courant démocrate (social-démocrate). Digne héritier des dictateurs arabe, même arrivé démocratiquement à la tête de la Tunisie, Kaïs Saïed a imposé un règne digne des années Ben Ali.
D’autres manifestations sont prévues les jours prochains pour empêcher l’autocrate Saïed de briguer un second mandat.
La rédaction