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Tunisie : une stratégie d’éloignement inhumaine, un pouvoir aux abois

Le CRLDHT exprime sa plus vive indignation face aux récentes décisions des autorités tunisiennes consistant à disperser, sans aucun fondement juridique ni explication valable, les prisonniers politiques impliqués dans la soi-disant « affaire de complot contre la sûreté de l’État ».

Parmi eux, des figures majeures de l’opposition démocratique – MM. Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Ridha Belhaj, entre autres – transférés brutalement dans des établissements pénitentiaires éloignés de leurs lieux de résidence et de leurs familles, répartis entre les prisons de Nadhour, Siliana, Borj Erroumi, Borj El Amri, le Kef, ou encore Bulla Regia. 

Ces mesures, intervenues après des condamnations aussi absurdes qu’indignes (jusqu’à 892 années cumulées de prison !), ne sont rien d’autre qu’un acharnement délibéré, visant à briser moralement non seulement les détenus, mais également leurs proches et leurs avocats.

Loin de répondre à une quelconque nécessité de sécurité ou de gestion pénitentiaire, ces décisions s’inscrivent dans une logique de rétorsion politique et de cruauté assumée : elles obligent les familles à parcourir des centaines de kilomètres, rendent les droits de visite encore plus difficiles à exercer, et compliquent gravement le travail des équipes de défense. 

Nous dénonçons avec force : – L’absence totale de notification préalable aux familles et aux conseils, en violation flagrante du droit tunisien et des normes internationales ;

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