Mercredi 13 janvier 2021
Un ex-entraîneur de tennis condamné à 18 ans de prison pour des viols sur mineures
Andrew Geddes a été reconnu coupable d’avoir violé et agressé sexuellement quatre jeunes filles âgées de 12 à 17 ans, lorsqu’il était entraîneur au club de Sarcelles puis de Levallois, en région parisienne.
La cour d’assises des Yvelines a condamné en appel, mercredi 13 janvier, un ex-entraîneur de tennis, Andrew Geddes, à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le viol de plusieurs de ses anciennes élèves, toutes mineures à l’époque des faits. Au terme de ce deuxième procès marqué par des témoignages difficiles, Andrew Geddes, 53 ans, qui avait été condamné à la même peine en première instance, a été reconnu coupable d’avoir violé et agressé sexuellement quatre jeunes filles âgées de 12 à 17 ans au début des années 2000 et entre 2009 et 2014.
A l’époque des faits, Andrew Geddes était un entraîneur renommé du club de Sarcelles, le meilleur du Val-d’Oise, puis au Levallois Sporting Club (LSC), dans les Hauts-de-Seine. Sa première victime avait 12 ans lorsqu’elle l’a rencontré en 1999. Alors grand espoir de sa génération, elle estime aujourd’hui à 400 le nombre de viols et d’agressions sexuelles commises par l’ex-coach jusqu’à ses 14 ans.
« Processus d’emprise »
Un schéma qui s’est répété avec trois autres victimes, âgées de 15 à 17 ans lorsqu’elles étaient entraînées par ce coach considéré comme charismatique mais très dur avec ses élèves. A l’audience, les unes après les autres, les victimes ont décrit un « processus d’emprise » au cours duquel Andrew Geddes les a coupées de leurs familles et de leurs amis, leur a imposé des relations sexuelles souvent violentes, dans sa voiture, dans les toilettes du club ou lors de stages à La Baule.
Toutes sont devenues des « esclaves sexuelles » d’un « gourou » qui soufflait avec elles « le chaud et le froid », a expliqué mardi l’avocat général, qui avait requis dix-huit ans de prison. « Les déclarations extrêmement bouleversantes des victimes m’ont fait sentir à juste titre comme une vraie pourriture », a déclaré mercredi matin Andrew Geddes avant que la cour ne se retire pour délibérer. Il a aussi reconnu avoir « pris conscience » de sa « culpabilité » et des « horreurs » commises.
Placé sous contrôle judiciaire en juin, l’ex-entraîneur, impassible lors du prononcé du verdict, est reparti de la salle d’audience menotté, après un délibéré qui aura duré plus de sept heures.