Une Ligue arabe dont les membres ne s’aiment pas, ne s’entendent pas, se méprisent et se déclarent la guerre. Un syndicat de dictateurs en mal de légitimité. Ils devraient se retrouver à Alger le printemps prochain.
Le mois de mars prochain, devrait avoir lieu, en Algérie, le sommet de la chimérique Ligue arabe dont les membres sont en désunion.
Il aura lieu dans un pays qui n’est pas arabe, historiquement, linguistiquement, géographiquement et culturellement. Dans la profondeur des convictions et de l’hypocrisie, ces pays savent que l’Algérie n’est pas arabe.
Que pourrait donc apporter un sommet hypocrite d’une ligue qui ne rassemble pas, une ligue qui n’a jamais réglé un quelconque conflit inter-arabes, et combien de conflits meurtriers il y en a, une ligue qui n’a jamais condamné le terrorisme islamiste, une ligue qui n’a jamais condamné les dictatures qui sévissent dans les pays arabo-musulmans, une ligue qui ne s’est jamais inquiétée des jeunes qui meurent en Méditerranée ?
Parmi les pays qui font partie de cette ligue figurent l’Algérie et le Maroc.
Or, ces deux pays, faussement frères et voisins, s’invectivant mutuellement, ont fermé leurs frontières et rompu leurs relations diplomatiques.
Ils se dénoncent mutuellement, ils s’accusent, ils se méprisent et se menacent de représailles guerrières. Serait-ce possible que deux pays ennemis puissent faire bloc pour construire un ensemble homogène, fort qui s’occuperait des intérêts de leurs peuples?
Dans le monde arabo-musulman, il n’y a pas deux pays qui s’entendent ou presque.
Il n’y a pas un pays arabe et musulman où la démocratie existe, où l’alternance est respectée, où la liberté et les droits humains sont protégés.
Alors, pourquoi un sommet menteur composé de gouvernements despotiques que leurs ressortissants fuient pour l’Occident, un Occident que ces pays qualifient d’impie?
Pourquoi, surtout, un sommet arabe dans un pays qui n’est pas arabe ?
Et si tous les malheurs de la Ligue arabe venaient du mensonge et du déni par lesquels ses pays gouvernent ?