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Une catastrophe humanitaire à Beyrouth 

DECRYPTAGE

Une catastrophe humanitaire à Beyrouth 

Selon un des témoin oculaires sur place à Beyrouth, il était presque 18 heures, heure locale quand une première mais très forte déflagration a eu lieu au niveau de l’espace portuaire de la ville, ayant créé une panique indescriptible parmi la population qui se trouvait aux alentours.

Une seconde explosion s’en est suivie quelques instants plus tard au même endroit avec une telle intensité qu’elle a secoué des immeubles de proximité et soufflé la plupart des fenêtres et vitres à des dizaines de kilomètres à la ronde, provoquant un énorme champignon dans le ciel compte tenu de la force de déflagration.

Le bilan de cette catastrophe se chiffre provisoirement à 73 victimes et quelques 3700 blessés dont on ignore encore pour le moment l’état de leur gravité, dans une situation déjà fragilisée par la pandémie du Covid-19, où la majeure partie des centres hospitaliers sont submergés pour pouvoir accueillir le nombre supplémentaire de blessés de toutes sortes.

Et selon le propos rapporté par l’agence AFP d’un ancien résident du quartier qui a qualifié l’explosion de bombe atomique au vu de tous les corps gisant au sol et les scènes de dévastation et de panique dans la capitale libanaise, déclarée d’ailleurs ville “sinistrée”.  

Qu’en est-il exactement ? Le port de Beyrouth à l’instar de la plupart des comptoirs commerciaux de toutes les villes portuaires disposent de zones de stockage de tous les produits inflammables destinés soit à l’exportation ou pour la consommation locale, tels que le fuel, le nitrate d’ammonium ainsi que certaines substances entrant dans la fabrication de certains types d’engrais. 

Dans le cas qui nous occupe on parle de matières explosives ayant fait l’objet de saisies
pour des raisons diverses et qui se sont retrouvées stockées depuis plusieurs années si l’on en croit la version de Abbas Ibrahim, directeur général de la Sûreté générale.

Et l’on apprend qu’une quantité de nitrate d’ammonium estimée à 2750 tonnes y a été entreposée sans aucune précaution particulière et ce, depuis de longue date, selon la déclaration de Hassan Diab devant le Conseil supérieur de défense. 

Par ailleurs, des secours émanant de pays amis sont en train de s’organiser pour apporter toute l’aide nécessaire aux familles touchées qui vivent le drame d’une dévastation sans précédent et dont la situation a été fragilisée par une crise économique accentuée par « une dépréciation monétaire, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques » conclu-t-il.

 

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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