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Une Naïma Salhi si haut perchée !

Humour triste

Une Naïma Salhi si haut perchée !

Naïma Salhi, députée islamiste, qui s’était distinguée par ses insultes, ses offenses, sa haine, ses appels au meurtre, à travers Facebook, a fait l’objet d’une demande de levée de son immunité parlementaire et de plusieurs dépôts de plaintes.

Certaines d’entre elles remontent à 2018, deux années déjà et elle n’est toujours pas inquiétée.

Le journaliste Khaled Drareni, pour ne parler que de lui, vient d’être condamné à trois années de prison ferme pour avoir couvert des marches du Hirak.

Le pouvoir l’a, alors, arrêté pour «incitation à attroupement non armé» et «atteinte à l’unité nationale».

Khaled Drareni est donc considéré par la justice comme un dangereux comploteur devant une Naïma Salhi, députée islamiste, insultante, raciste, qui a appelé au meurtre laquelle, qui serait celle qui combat les ennemis de la nation et la main étrangère, une main chère sur laquelle ce système s’est appuyé depuis plus d’un demi-siècle.

Les plaintes, la demande de levée de son immunité n’ont pas trouvé une ouïe chez les juges qui ont condamné Khaled Drareni, qui ont condamné des militants, des manifestants, des porteurs du drapeau amazigh.

Non, ces juges ne sont pas sourds comme ils le sont sur les plaintes contre Naima Salhi lorsqu’ils se retrouvent face à des justiciables, ceux du petit peuple, qui combattent ceux auxquels ils obéissent, ceux desquels ils reçoivent les ordres, les verdicts, ceux contre lesquels le 22 février 2019 était né.

Non, ces juges ne sont pas près de convoquer Naïma Salhi, qui est de la maison, de la famille, du système auquel a appartenu et appartient Abdelmadjid Tebboune.

Non, ils sont occupés à sauver le système, le système en place depuis un certain 5 juillet 1962. C’est loin, très loin. Et le fauteuil devrait être trop chaud et bien soudé.

Ces juges ne devraient pas avoir oublié la déclaration sentencieuse d’Abdelmadjid Tebboune, à l’époque Première ministre de Bouteflika : « Je jure par dieu que le programme de fakhamatou Abdelaziz Bouteflika ne s’arrêtera pas ».

Nous aussi, nous n’avons pas oublié, nous n’oublierons pas.

Auteur
Achour Boufetta

 




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