Une trêve de deux mois doit entrer en vigueur, ce samedi 2 mars dans l’après-midi, en vertu d’un accord arraché par l’ONU aux forces progouvernementales et aux rebelles houthis, en guerre depuis près de huit ans.
Au bout d’une guerre qui aura fait près de 400 000 morts, une paix armée de deux mois se dessine. Soit un triste bilan beaucoup plus important que celui de la guerre en Syrie qui dure depuis 11 ans. Cette trêve fragile offre en ce début de ramadhan un répit à la population mais aussi du temps pour les belligérants pour se réarmer sans doute. Telle est la terrible réalité de ce beau pays abandonné par la raison et gagné par la folie des hommes.
L’Algérie a salué samedi la trêve à laquelle sont parvenues les parties en conflit au Yémen, souhaitant que cette initiative constitue une « étape importante » pour parvenir à un accord durable qui garantisse un règlement global de la crise dans ce pays, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
« Suite au communiqué de l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies au Yémen, annonçant une trêve de deux mois dans ce pays à compter du début du mois de Ramadhan, l’Algérie salue cette initiative et souhaite qu’elle constitue une étape importante pour parvenir à un accord durable qui garantisse un règlement global de la crise au Yémen, pays frère », a précisé le communiqué du ministère.
Un répit temporaire et l’espoir qu’il perdure. Les parties belligérantes du conflit au Yémen, qui oppose depuis 2014 les forces progouvernementales aux rebelles Houthis, se sont accordées sur une trêve de deux mois commençant samedi, ont annoncé les Nations unies, vendredi 1er avril.
« Les belligérants ont répondu positivement à la proposition des Nations unies d’une trêve de deux mois qui entrera en vigueur demain [samedi] 2 avril à 19h », a déclaré dans un communiqué Hans Grundberg, envoyé de l’ONU pour le Yémen. Il ajoute que cette trêve pouvait être « renouvelée avec le consentement des parties ».
L’Arabie saoudite a mené à la tête d’une improbable coalition arabe dont faisait partie les Emirats arabes unis, une guerre impitoyable contre les houthis, soutenus par l’Iran. Résultat donc : un pays dévasté. des centaines de milliers de morts suite aux combats mais aussi à la malnutrition, le choléra et le Covid-19 qui ravagent les populations.
A l’automne 2021, les houthis qui contrôlent toujours le sud dont la capitale étaient sur le point de la ville de Marib (dernier bastion du gouvernement) quand une contre-offensive yéménite soutenue par l’Arabie saoudite et Abou Dhabi a freiné la progression des houthis.
Yacine K.