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Université de Bouira : un enseignant de tamazight dénonce

Université de Bouira

Trois enseignants de l’université de Bejaia ont été licenciés. Un mouvement de grève est annoncé. A Bouira c’est un enseignant de tamazight à l’université Akli Mohand Oulhadj qui a été « poussé à la démission par le recteur et le doyen ». Nous publions son témoignage.

« Le harcèlement commence à partir de ma 2e  année de mise en dispo en refusant de me la renouveler, il m’a fallu des interventions pour l’accepter. Mais en même temps, ils mettent les bâtons dans les roues à mes étudiants que j’encadrai en leur créant des problèmes pour leurs réinscriptions.

A la fin de thèse, à ma grande surprise on leur refuse que mon nom y figure comme directeur de thèse, ils les ont roulés presque pendant un an pour que monsieur le recteur signe leurs décisions de soutenance.

Mais en parallèle, j’ai formulé une demande de prolongation de ma mise en dispo, le recteur en recevant cette demande, m’appelle sur mon portable, me menaçant de procéder une enquête sur mes activités en France et en décide tout seul de ma radier de la fonction publique je ne formule pas une demande de démission. J’ai formulé cette démission dans laquelle j’ai exprimé mon mécontentement et mon refus de me laisser faire que j’ai envoyé au doyen de notre faculté.

Ce dernier au lieu d’essayer de régler la situation, il me menace de déposer plainte contre moi.

Voilà, pour signer ma démission, le recteur n’a pas mis une journée pour le faire, alors que ce n’est pas de ses habitudes de signer les autres documents quand il s’agit de l’intérêt de l’enseignant.

Mais en attendant un de mes étudiants attend la décision de soutenance de sa thèse qu’il avait déposé quelque mois avant ma démission. Voilà, cela fait une semaine, j’ai appris que la notification est prête, mais sans moi, j’ai été écarté complétement.

Je veux dénoncer ces comportements (du Doyen et du Recteur) qui ne sont en fait que l’expression de haine et de racisme envers notre langue et notre culture. Le département de tamazight de Bouira, les gêne énormément, et elle veut à tout prix chasser tous les enseignants qui pourront contribuer au développement et à la promotion de cette langue. Je tiens à vous faire savoir, que je suis l’auteur de plus d’une dizaine d’ouvrages sur tamazight.

Mahrazi Mohand, Maitres de conférences HDR

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