Jeudi 19 décembre 2019
Vendredi, le peuple rappellera à Tebboune son illégitimité
Demain 20 décembre correspond au 44e vendredi de la dissidence populaire contre le régime en place, dont Abdelmadjid Tebboune est la façade civile.
Dans son premier discours, Abdelmadjid Tebboune a souverainement ignoré les détenus d’opinion qui croupissent dans les prison depuis le début de l’été. Devant une flopée de caciques et anciens courtisans de l’ère Bouteflika, le nouveau président dont l’élection est massivement rejetée par les Algériens a fait preuve d’un mépris cynique des attentes pressantes des revendications des millions de manifestants qui protestent depuis 10 mois. Les hommes d’hier sont toujours là, leurs pratiques brutales, méprisantes aussi.
Faut-il s’en étonner quand on sait dans quelles conditions le nouveau locataire a été adoubé ? Nullement. La preuve ? Les effusions avec son mentor Ahmed Gaïd Salah reconduit à son poste de vice-ministre de la Défense malgré son âge et le choix de Sabri Boukadoum au premier ministère.
Faut-il fermer les yeux sur la poursuite des arrestations et des condamnations à la prison ferme ? Loin de là, elles signent aussi la volonté d’une poursuite autoritaire de la question des revendications très politiques des des millions de dissidents qui protestent toutes les semaines. Les amarres sont plus que jamais rompus entre un pouvoir terriblement isolé et un peuple farouchement décidé à ne pas renoncer à sa revendication de changement radical du système.
Vendredi, tout recommencera, la révolution continue. Les Algériens donnent rendez-vous au régime dans la rue.