Yaha Abdelhafidh, militant nationaliste, officier de l’ALN et membre fondateur du FFS est décédé dimanche. Yaha Abdelhafidh est né le 26 janvier 1933 dans le village de Takhlijt Ath Atsou (daïra de Ain El Hammam, wilaya de Tizi Ouzou).
Dès son adolescence, il a rejoint le mouvement scout du MTLD. En 1949, il part en France pour y travailler. C’est dans les milieux nationalistes de l’émigration qu’il affermit ses convictions nationalistes. En 1954, il a fait partie des premiers groupes de maquisards de la wilaya III. Officier de l’ALN doté d’un immense courage, il a été l’un des rares à dire non au purges de la « Bleuite ».
Dès les lendemains de l’indépendance, il a compris que le pouvoir en place a détourné le cours de la révolution. En septembre 1963, il a fait partie des plus actifs fondateurs du FFS.
Après le retrait du colonel Mohand Oulhadj de ce mouvement, c’est Yaha Abdelhafidh qui a assuré la responsabilité militaire de la lutte contre le pouvoir. En mai 1965, il négocie avec les hommes de Ben Bella le cessez-le-feu.
Quelques mois plus tard, il est parti en France où il a poursuivi la lutte politique jusqu’aux lendemains de la répression d’octobre 1988. Yaha Abdelhafidh a laissé deux ouvrages qui retracent son combat ainsi que celui de ses compagnons.
Hamid Arab
– « Ma guerre d’Algérie, au coeur des maquis de Kabylie », édition Inas (Alger) e t Riveneuve (France).
– « FFS contre dictature », Koukou éditions